2019-09-10T15:33:44Z https://metropole.nantes.fr/files/images/actualites/culture-loisirs-patrimoine/cinema/katorza/katorzacent675.jpg

Le Katorza fête ses 100 ans en 3 claps

ActualitésPublié le 10 septembre 2019

Le cinéma de la rue Corneille, à Nantes, met en place trois temps forts dans l’année et publie un ouvrage pour marquer son centenaire. Le début des festivités a lieu les 21 et 22 septembre. Les précisions de Caroline Grimault, sa directrice.

Le cinéma Katorza, rue Corneille.
Le cinéma Katorza, rue Corneille.

Comment allez-vous fêter les 100 ans du cinéma ?

Avec trois temps forts – on les appelés des « claps » - pendant l’année scolaire 2019-2020. Le premier clap aura lieu les 21 et 22 septembre, lors des Journées européennes du patrimoine, avec une mise en ambiance de la rue Corneille qui va rappeler le milieu d’origine du fondateur Solomon Katorza : le spectacle forain. En intérieur, on revisite le siècle en 10 grandes dates du cinéma, avec des projections de films marquants comme « Lola » de Jacques Demy, où apparaît le Katorza, des invités, un ciné-concert sur un film muet... Le deuxième temps fort est prévu autour de la Saint-Sylvestre avec un réveillon dans le cinéma, et un marathon cinéma de 42 heures 195 secondes ! En juin 2020, ce sera une opération « Bon anniversaire Katorza », avec une séance en plein air, un concours de gâteaux d’anniversaire, des séances à 1 €.

D’autres cadeaux d’anniversaire ?

Les éditions Jean d’Orbestier publient à la fin de l’année un livre, « La belle histoire du Katorza ». Le Katorza est l’un des rares cinémas indépendants en France à avoir conservé son nom et à avoir fonctionné sans interruption.

À quoi ressemble cette histoire, aujourd’hui longue d’un siècle ?

Elle est marquée par de fortes personnalités. D’abord celle du fondateur, Solomon Katorza, un forain qui achète en 1898 – à Georges Méliès ! – un appareil pour cinématographe. Le cinéma ouvre rue Corneille en 1920. À la mort de Solomon en 1928, sa veuve et son associé embauchent un nouveau directeur et une secrétaire, Gabrielle Nouaille, qui deviendra à son tour directrice et sera surnommée la « Mère Katorza ». Elle va connaître les lois anti-juives de Vichy, les bombardements de septembre 1943 qui détruisent le cinéma, la reconstruction et la réouverture en 1951, les innovations techniques comme le Scope qu’elle introduit à Nantes… En 1959, Jean-Serge Pineau reprend l’affaire. Il développe le cinéma dans un contexte de forte concurrence et de bouleversements du secteur. Il fait venir des auteurs comme Bresson, Duras, accueille le Festival des 3 continents (F3C)... avant de céder à son tour, en 1995, le Katorza à la Soredic.

La Soredic est donc propriétaire du Katorza depuis 24 ans. Quels sont les marqueurs de ce quasi quart de siècle ?

D’abord un renforcement des liens avec les festivals – celui du cinéma espagnol, le F3C, puis les différents Univerciné en partenariat avec l’Université. Il y a eu ensuite des lancements : les Goûters de l’écran en 2004, l’Absurde séance, le Ciné pride... Ce que je trouve fantastique, c’est la curiosité du public pour les auteurs et les cinémas du monde. Nous nous efforçons toujours de cultiver cet « esprit Katorza ».

Programme du centenaire sur le site du Katorza Plus d'infos sur le programme du Katorza