“Après avoir arrêté la stratégie en avril 2018 et adopté la feuille de route du projet alimentaire territorial en octobre 2018, on rentre dans la mise en œuvre, explique Jean-Claude Lemasson, vice-président de Nantes Métropole chargé notamment de l’agriculture périurbaines. C’est un plan d’action chiffré, objectivé, y compris dans sa temporalité.”
30 engagements ont été pris sur une période de dix ans, traduisibles en 63 objectifs chiffrés d’ici 2030. L’objectif est d’impulser un changement de modèle, et en agissant à tous les stades du cycle alimentaire, de la production à la consommation.
Cinq mesures structurantes
- 100 % des espaces agricoles protégés, ce qui sous entend une compensation intégrale des parcelles agricoles urbanisées en cas d’aménagement (2030).
- Une ferme sur deux et 50 % de la surface agricole certifiée bio ou en conversion (2025). 5 à 10 nouvelles installations de fermes par an sur le territoire.
- Mise en pratique de l’éco-conditionnalité : seuls les projets d’installation ou de conversion en agriculture biologique seront accompagnés par la Métropole.
- Augmentation de la part de produits locaux, durables et favorables à la santé dans la restauration collective et la commande publique (2021)
- Lancement d’un grand plan « PAT à l’école », avec comme objectif 100 % des écoles engagées dans l’alimentation durable en 2025 (restauration collective, potagers, sensibilisation, parrainage 1 école / 1 ferme…).
Mais on peut également citer le fait qu’un espace comestible sera désormais systématiquement prévu dans tous les espaces publics métropolitains et les nouveaux projets d’aménagement; l’expérimentation d’une “carte blanche alimentation”, avec le CCAS pour faciliter l’accès des ménages les plus modestes aux produits durbales; une offre de commande collective en filières locales à 200 foyers dans 5 quartiers prioritaires; la volonté de multiplier le nombe de participants aux défis citoyens avec un objectif de 400 participants (contre 65 l’an dernier pour la première édition) d’ici 2021; un programme “zéro déchet à la fête de l’école” dans toutes les communes d’ici 2025 et le travail de 1000 entreprises pour développer des solutions logistiques bas carbone.
Pour mettre en œuvre ces engagements, un Conseil métropolitain des acteurs alimentaires sera créé pour suivre et évaluer les engagements de la feuille de route, composés d’acteurs ayant participé à sa construction.
Chiffres clefs :
15 000
hectares de surface agricole utile sur la métropole
350
exploitations dont 60 en bio ou en conversion.