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Les agents mobilisés pour la propreté

ActualitésPublié le 20 avril 2020

Pendant le confinement, les équipes du nettoiement continuent d’œuvrer pour que les rues de Nantes demeurent propres. Avec une priorité : la santé des agents.

Depuis le début de la crise sanitaire, les missions des équipes de nettoiement ont été adaptées et recentrées sur les tâches essentielles : vidage des corbeilles, enlèvement des dépôts sauvages, nettoyage des bancs et mains courantes, des zones pipi, des déjections canines et des colonnes enterrées.
Depuis le début de la crise sanitaire, les missions des équipes de nettoiement ont été adaptées et recentrées sur les tâches essentielles : vidage des corbeilles, enlèvement des dépôts sauvages, nettoyage des bancs et mains courantes, des zones pipi, des déjections canines et des colonnes enterrées.

En ces journées de printemps, la ville est belle, la ville est (très) calme et la ville... est propre ! Cela peut sembler une évidence quand le confinement vide les rues de Nantes, mais cela ne serait pas le cas sans les efforts des équipes du nettoiement. « Si on n’intervenait pas, il y aurait un risque de voir des dépôts sauvages se créer, explique Eric Bouchet, chef de service Propreté urbaine au pôle de proximité Nantes Loire, qui intervient sur le centre-ville de Nantes, Malakoff-Saint-Donatien et l’Île de Nantes. C’est une question de salubrité publique, cela permet notamment d’éviter que la population de rats augmente. »

Recentrage sur les missions essentielles

Depuis le début de la crise sanitaire, les missions des équipes de nettoiement ont toutefois été adaptées, et recentrées sur les tâches essentielles : vidage des corbeilles, enlèvement des dépôts sauvages, nettoyage des bancs et mains courantes, nettoyage des zones pipi et des déjections canines, alimentation des distributeurs de sacs. Les colonnes enterrées sont ainsi nettoyées quasi quotidiennement. 

« Par contre nous faisons beaucoup moins de petits déchets, d’aspiration et de nettoyage mécanique, précise Eric Bouchet. Il y a moins d’usagers sur l’espace public, donc moins de salissures. La situation n’est pas dégradée. » Seule exception à ces règles, le lavage a repris en partie pour éliminer les pollens. « En temps normal, nous aspirons, mais en ce moment ça n’est pas conseillé. »

Pas question par contre de désinfecter les rues. « Le Haut conseil de la santé publique a publié un avis qui explique que désinfecter l'espace public ne sert à rien. Pour avoir un virucide efficace, il faut soit de l’eau de javel soit des produits très toxiques qui partiraient dans les réseaux d’eaux pluviales et dans les stations d’épuration et détruiraient l’écosystème. Et l’efficacité n’est que de deux à trois heures maximum. On désinfecte avec un produit bien plus léger, biodégradable qui ne créera pas de problèmes pour l'environnement. »

Protéger la santé des agents

Pour mener à bien ces tâches tout en protégeant ses agents, les pôles de proximité de Nantes Métropole fonctionnent avec des effectifs réduits. Sur les 135 agents que compte le pôle Nantes Loire, 22 travaillent chaque jour (16 agents de nettoiement, 2 agents graffiti - seuls sont nettoyés les graffitis injurieux et de nature à troubler ordre public - et 4 encadrants). 

Avec bien entendu une attention particulière à la sécurité sanitaire de tous : « Nous avons diminué au maximum le nombre d’agents présents, moins d’agents, c’est moins de risques de contamination, détaille Eric Bouchet. Les agents sont équipés le matin, il partent avec du gel hydroalcoolique, les véhicules sont désinfectés quatre fois par jour. Les agents qui récoltent les cartons ont des masques parce que ce sont les seuls à être en contact direct avec les habitants. Et on ne fonctionne plus du tout par binôme, c’est un agent par véhicule depuis le début de la crise. »

Chiffres clés

90  agents mobilisables à tour de rôle pour le pôle Nantes Loire sur les quartiers centre-ville, Île de Nantes et Malakoff-Saint-Donatien, 22 mobilisés chaque jour

3800  corbeilles réparties dans les 11 quartiers nantais

634  km de voirie couvertes par l’ensemble des équipes du nettoiement.

Témoignage

Dominique Bodet : « Il faut faire attention à tout »

« Je suis agent de nettoiement au pôle Nantes Loire. Je m’occupe principalement du centre-ville. Aujourd’hui, je travaille seule, alors que normalement nous sommes deux. On travaille moins, par exemple cette semaine je ne fais qu’un jour. On est une équipe de 7 ou 8 au lieu d’une cinquantaine, et on tourne. Heureusement que la ville n’est pas sale ! Nos corbeilles ne sont pas trop surchargées. Depuis le début de la crise, on fait vraiment l’essentiel, le vidage de corbeilles. On a par exemple supprimé le balayage des caniveaux. Ce matin, j’aurai rempli un pick up et demi. D’habitude, c’est au moins 4 pick-ups ! Mais on se rend compte aussi que quand on ne passe pas, ça se remplit vite.

C’est sûr qu’il y a beaucoup moins de monde dans les rues. Et puis il y a le silence. Le moral va bien, même si on sent bien que ce n’est pas comme d’habitude. Par contre, il faut faire attention à tout, quand on enlève les corbeilles notamment. Quand il y a quelque chose, on utilise systématiquement la pince. Et puis quand je rentre, les habits sont tout de suite lavés.

Je travaille toujours sur le même circuit, les gens finissent par me connaître. Et certains m’ont remerciée. Ça fait plaisir! »

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