"Cette période de crise nous impose de respecter strictement les règles de confinement pour protéger le plus grand nombre, rappelle Johanna Rolland, maire de Nantes et présidente de Nantes Métropole. Naturellement, nos déplacement se trouvent très largement réduits". Depuis le 17 mars, la fréquentation des transports publics de la métropole nantaise a baissé de plus de 90%. Pour cette cette raison, et pour protéger ses salariés, la Semitan a adapté son offre et réduit la fréquence des bus, busway et tramway. Le réseau fonctionne désormais en horaires jours fériés (jours blancs).
Dans ces conditions, « l’abonnement TAN n’a plus vraiment d’utilité », souligne Johanna Rolland, qui a donc décidé d'annuler la facture du mois d'avril pour les abonnés TAN. Le prélèvement correspondant, prévu début mai, ne sera pas effectué.
Transport à la demande pour les personnels de santé
Pour autant, le réseau n’est pas interrompu. « Je tiens à saluer et remercier celles et ceux qui permettent le maintien de ce service public essentiel pour les personnes mobilisées par la crise sanitaire et qui ont encore la nécessité de se déplacer : elles et ils sont en première ligne pour combattre l’épidémie et permettre que, pendant cette période difficile, les besoins essentiels de chacune et chacun continuent d’être assurés », souligne Johanna Rolland.
Un service de transport spécifique, à la demande, a d’ailleurs été mis en place pour les personnels de santé et médico-sociaux des hôpitaux, cliniques ou Ehpad. Gratuit, il fonctionne toute la journée de 5 h à 22 h, sur réservation via la plateforme Proxitan au 02 51 81 78 78. Lancé mercredi 25 mars, il transporte en moyenne 40 à 60 personnes par jour, surtout le soir.
Sécurité sanitaire renforcée
Pour assurer la continuité du service de transport public dans les meilleures conditions possibles pour les voyageurs et les conducteurs, des mesures ont par ailleurs été prises afin de renforcer la sécurité sanitaire, comme l’ouverture automatique de l’ensemble des portes - ce qui évite aux usagers d’avoir à les toucher -, l’entrée systématique par les portes arrières dans les bus, ou encore le renforcement du nettoyage du véhicule.
« Ces mesures sanitaires ont un objectif unique, le seul qui compte : sauver des vies», insiste Johanna Rolland.