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Avec Seguin et Tripon, la voile nantaise a traversé le globe

Actualités Publié le 04 février 2021

Respectivement 7e et 11e du Vendée Globe 2020-2021 Damien Seguin et Armel Tripon racontent cette course mythique. Sportifs de haut niveau ou aventuriers ? Les deux mon capitaine !

Damien Seguin (à gauche - © Olivier Blanchet) et Armel Tripon (à droite -© Pierre Bouras) ont bouclé le Vendée Globe pour leur première participation.
Damien Seguin (à gauche - © Olivier Blanchet) et Armel Tripon (à droite -© Pierre Bouras) ont bouclé le Vendée Globe pour leur première participation.

À la fatigue d’une course longue de plus de 80 jours se mêle un sentiment d’accomplissement grisant. À peine revenus sur terre après avoir bouclé le Vendée Globe, Damien Seguin et Armel Tripon prennent doucement conscience de la portée de leur exploit. Car faut-il le rappeler, il y a moins de skippers qui ont fait le tour du monde à la voile que d’astronautes qui sont allés dans l’espace ! Tout au long des 40 000 kilomètres de la course, en solitaire et sans assistance, les deux Nantais – par ailleurs bizuths de l’épreuve - ont tout enduré : l’angoisse, la joie, la solitude, le manque de sommeil…

Des baleines plus grandes que mon voilier... 

Damien Seguin, skipper de l’Imoca Groupe Apicil.

« Ce n’est pas simple de se remettre dans le rythme de la vie quotidienne », avoue Damien Seguin, arrivé en 7e position sur Groupe Apicil et devenant, par la même occasion, le premier skipper handisport (il est né sans main gauche) à terminer « l’Everest des mers ». Et c’est déguisé en Capitaine Crochet qu’il a coupé la ligne aux Sables-d’Olonne le 28 janvier, après 80 jours et 21 heures de course. Chapeau !

De cette épopée, les deux marins garderont des souvenirs à vie . « Je suis allé d’émerveillement en émerveillement dans des paysages splendides, se remémore Armel Tripon (11e au classement). Il y a bien sûr le passage du Cap Horn (passage entre l’Amérique du Sud et l’Antarctique) qui est un moment d’émotion intense. » Le skipper de L’Occitane en Provence – fabriqué et mis à l’eau à Nantes – a pour autant dû composer dès le départ avec une casse au niveau du mât qui a engendré un retard important. Pas de quoi doucher son ambition et son énergie puisqu’il a réalisé une seconde partie de traversée de haute volée, bien aidé par la vitesse dégagée par son voilier aux foils surélevés :  « Je suis ravi et même étonné de ses performances », signale le skipper de 45 ans.

Quatre jours après son arrivée, Damien Seguin reste encore marqué par une rencontre. Celle avec des baleines dans l’océan Pacifique la veille de Noël : « J’en ai pris plein les yeux mais j’étais autant émerveillé qu’effrayé ! Elles étaient plus grandes que mon voilier, il a fallu que je fasse attention à ne pas les heurter alors qu’elles se rapprochaient. »

Remporté par le Nazairien Yannick Bestaven (Maître Coq), le Vendée Globe 2020-2021 a un parfum particulier. Accueillis sans le public qui se presse traditionnellement aux Sables-d’Olonne, Damien Seguin et Armel Tripon avouent : « On a oublié le Covid pendant 80 jours, ce n’était pas plus mal ! »

"Les mots sur le globe" sont à bon port

 

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