En ce début de mois d'août, dans le couloir de l'école Sarah Bernhardt, à Nantes Sud, les faux-plafonds ont été déposés et les électriciens redéploient les câbles. Les sanitaires, eux, sont complètement recouverts de bâches plastique pour les protéger. Et dans la cour trônent d'énormes containers. « Cette année, les enfants étaient en vacances le 7 juillet au soir, et le 8 une entreprise de déménagement était sur place pour mettre tout le mobilier des classes dans ces containers », explique Lionel Fondain, chef de projet de l'opération au BATI de Nantes Métropole. Car il n'y a pas une minute à perdre pour mener les travaux d'entretien durable.
A Sarah Bernhardt, l'été a permis de remplacer les faux-plafonds, de mettre aux normes les installations électriques et de changer le cloisonnement et les menuiseries entre les circulations et les classes afin de répondre aux prescriptions de la commission de sécurité. Pendant les sept semaines, cinq corps de métiers ont été mobilisés : déménagement, faux plafonds, électricité, menuiserie et peinture. « En moyenne, nous avons eu 13 artisans sur le chantier chaque jour tout l'été, chiffre Lionel Fondain. Et à la fin, l'entreprise de déménagement va faire venir une quinzaine de déménageurs. »
Assurer la pérennité du patrimoine scolaire
Tous les étés, c'est la même mécanique pour les écoles de la Ville de Nantes. Plusieurs d'entre elles profitent de travaux importants, dits d'entretien durable, qui ne peuvent se faire sur le temps scolaire. « Le but de ces travaux est d'assurer la pérennité du patrimoine et la sécurité du public, détaille Geoffroy Lemercier, chef de projet au service patrimoine scolaire de la Ville de Nantes. Ce sont des travaux nécessaires au bout d’une certaine durée de vie des équipements et nous priorisons selon le cycle de renouvellement (tous les 10 ans pour une étanchéité, par exemple). » Sur le mandat actuel, la Ville y consacre 19 M€.
Cet été, 19 des 116 écoles nantaises ont ainsi bénéficié de travaux touchant les menuiseries extérieures, la couverture, l'étanchéité, le chauffage, les peintures intérieures, les revêtements de sols, les systèmes de sécurité incendie, la rénovation de sanitaires... Avec l'impératif de tout terminer pour la rentrée. « Le délai est court, c'est parfois tendu, convient Geoffroy Lemercier. Et il arrive qu'on soit obligés d'y revenir aux vacances suivantes. »
7 semaines pour boucler le chantier
Sur le chantier de Sarah Bernhardt, Lionel Fondain supervise les travaux avec le calendrier bien en tête : « On sait qu'il faut être très efficaces en juillet pour ne pas se retrouver en difficulté en août. » Mais ce souci du présent immédiat ne l'empêche pas d'avoir un œil sur l'avenir. « On essaie de penser à tout pour que le résultat dure, assure le chef de projet, qui travaille pour Nantes Métropole depuis 11 ans. On est très vigilant sur les matériaux. On a par exemple imposé du verre cellulaire sur les étanchéités. C'est un matériau recyclé garanti 50 ans. C'est plus cher, mais on sait que ça va tenir longtemps. Pour les luminaires, on est passé aux LED avec gestion d'éclairage et on impose des rendements importants pour économiser l'énergie. »
Dans le couloir, les peintres sont désormais à l'œuvre. Vert, jaune, rose, les menuiseries s'habillent en couleur. Le 1er septembre, les enfants retrouveront une école plus sûre, plus belle. A eux ensuite d'y jouer, d'y rire... et d'y apprendre.
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