En itinérance ou autour d'un point fixe
L'itinérance à vélo, c'est parcourir un itinéraire en faisant étape au fil de l'avancée. Pour une semaine de rando-vélo, Emmanuel conseille de compter au moins un jour off pour faire la lessive, re-ranger ses sacoches… On peut aussi choisir de rayonner à partir d'une base. « Ça permet de ne pas planter-déplanter tous les soirs. On rejoint le lieu en train, puis on fait des excursions à la journée. C'est une première approche des vacances à vélo et une bonne solution en zone touristique pour éviter les embouteillages ! »
On joue la carte sécurité
« Avec les enfants, on a toujours privilégié les voies vertes et les véloroutes sur les portions sécurisées, en site propre. Lorsqu’il y avait des bouts de route, on coupe par une étape en train », explique Emmanuel. Autre conseil : garder la trousse de sécurité à proximité immédiate ! « Ce sont souvent des petits accidents bénins, mais on doit rester attentif. » On peut aussi installer un rétroviseur sur son vélo : on laisse de la liberté aux enfants, tout en les ayant en ligne de mire !
On anticipe, pour ne pas risquer la belle étoile !
Voyager à vélo avec des enfants demande de l'anticipation. « On a toujours mis l'accent sur la logistique plutôt que sur le matériel, pas besoin du haut de gamme pour voyager. On trace l'itinéraire à l'avance et on réserve les campings avant de partir : ça permet aussi aux enfants de savoir où on va être le soir, de se projeter. » On évite ainsi les déconvenues si on a musardé dans la journée. Idem pour les liaisons en train : on anticipe ! « Il faut parfois aller directement au guichet pour profiter des bons plan famille ou pour réserver plusieurs places vélo dans un même train. »
On les fait gagner en autonomie
« Le vélo, c'est une vraie école de l'autonomie ! » Pour Emmanuel, à partir de 7 ans, aucun problème à porter plusieurs kilos sur son porte-bagage. En dessous, il faudra recourir au vélo-suiveur (un vélo attaché à celui de l'adulte où l'enfant peut pédaler) et à la remorque. « On peut tout à fait laisser l'enfant préparer ses sacoches, sur la base d'une liste. » Imprimer le « road book » papier du parcours est aussi une bonne idée : « Ils savent ce qu'on va faire dans la journée et peuvent donner leur avis pour prévoir les pauses. » On peut aussi équiper les enfants de compteurs (ça motive !) et de sonnettes amusantes. Et surtout, chacun sa gourde pour avancer à son rythme !
On n'oublie pas le moment plaisir
Avec les enfants (mais aussi pour les adultes !), on n'oublie pas les petits plaisirs. « A vélo, il faut profiter de ce qui nous tend les bras : une baignade, un glacier à l'heure du goûter ou un café sympa au détour d'un chemin. Comme on ne dépense pas grand chose dans la journée sinon notre énergie, c'est une vraie récompense : on y a bien droit après l'effort ! » Conclusion ? « Allez-y, Osez ! C'est une aventure qui renforce les liens familiaux et les enfants auront plein de choses à raconter : il arrive tellement de choses dans un voyage à vélo ! »
Les bons plans d'Emmanuel
- Des sacs de congélation zip pour organiser ses affaires dans les sacoches
- Une sacoche de guidon pour le doudou à portée de main ou les trésors trouvés sur le chemin
- Une nuit « récompense » pour se faire plaisir : camping avec piscine (ça peut aussi être tous les jours !!), chambre d’hôtes, nuit insolite en cabane ou en roulotte...
- « Auto-promo ! » : Le Petit guide du voyage à vélo en famille, aux éditions Chamina, de Christelle et Emmanuel Heymes Dion. 10€. A retrouver en librairie indépendante ou à la Géothèque à Nantes.