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Protéger la biodiversité : 6 gestes simples à adopter chez soi

Actualités- Mis à jour le 21 juin 2024

Accueillir et préserver la biodiversité est à la portée de toutes celles et tous ceux qui possèdent un bout de balcon ou de jardin. Laisser un coin d’herbes folles, installer un nichoir, ne pas tailler ses haies… La Ligue de protection des oiseaux a recensé 15 gestes à appliquer chez soi. On vous en propose 6.

« On dit souvent, une espèce animale = une espèce végétale car certains papillons ne se reproduisent que sur un type de plante, d’où l’importance de la variété », explique Philippe Brisemeur à la LPO. © Archives Nantes Métropole
« On dit souvent, une espèce animale = une espèce végétale car certains papillons ne se reproduisent que sur un type de plante, d’où l’importance de la variété », explique Philippe Brisemeur à la LPO. © Archives Nantes Métropole

Papillons, abeilles, coccinelles, oiseaux… Nous sommes pour la plupart heureuses et heureux de pouvoir observer toute cette vie animale dans nos jardins ou sur nos balcons (exception faite des moustiques dont on peut se prémunir). Pour en avoir davantage et participer ainsi, à son échelle, à la protection de la biodiversité, il existe des gestes très simples à mettre en place chez soi. Le premier étant de bannir les produits chimiques.

1. Laisser un coin d’herbes hautes et sauvages

Si tout votre jardin n’est pas utilisé, évitez de tondre sur certains espaces et laissez les herbes folles pousser. « On recrée ainsi le début de la chaîne alimentaire car les fleurs et herbes vont attirer les insectes, qui vont attirer les oiseaux, explique Philippe Brisemeur, coordinateur du programme Refuges à la Ligue de protection des oiseaux (LPO) 44. On dit souvent, une espèce animale = une espèce végétale car certains papillons ne se reproduisent que sur un type de plante, d’où l’importance de la variété. »

2. Attention avec les outils mécaniques notamment pour la tonte

Les tondeuses automatiques sont bien pratiques pour tondre à notre place mais évitez de les faire fonctionner la nuit car, peu bruyantes et peu visibles, elles n’effraient pas les hérissons qui sortent pour se nourrir et peuvent se retrouver blesser. « Doucement aussi avec le rotofile qui blesse les hérissons endormis, ajoute Philippe Brisemeur. D’ailleurs cet animal a besoin d’une dizaine d’hectares pour vivre et se reproduire, donc laissez ou faites des trous d’une quinzaine de centimètres dans les clôtures pour qu’ils puissent se déplacer librement, comme le reste de la faune sauvage. »

3. Ne pas tailler par les haies entre mars et septembre

Les agriculteurs ont interdiction de tailler leurs haies sous peine d’amende et c’est fortement déconseillé aux particuliers pour laisser les oiseaux nicher tranquille. « Les oiseaux ne font pas que des nids dans les arbres, précise Philippe Brisemeur. Beaucoup d’espèces font leur nid par terre, en bas des haies. Un merle va faire son nid à 1,20m, si vous taillez la haie sur le dessus, vous lui enlevez son toit et les oisillons seront trempés. Si vous taillez trop sur le côté, ils abandonneront leur nid.»

4. Installer un nichoir sur son balcon, des fleurs…

Plus votre balcon sera végétalisé, plus il y aura de la visite d’insectes en tout genre. Si vous installez un nichoir, peut-être qu’un couple de mésanges bleues ou charbonnières viendra y faire son nid. « Les mésanges viennent très facilement près des habitations et des gens, affirme Philippe Brisemeur. Une mésange bleue peut faire deux nichées de 12 petits par an et la charbonnière 3 nichées de 10 petits. Mais sur 10 oisillons, seuls 3 survivent pour se reproduire l’année suivante. »

5. Décourager les chats

Un chat tue en moyenne 10 oiseaux par an et la France compte 10 millions de chats, donc 100 millions d’oiseaux disparaissent chaque année à cause de nos compagnons ronronnants. « Attention la LPO n’est pas contre les chats, prévient Philippe Brisemeur. Mais la densité de chats en ville peut créer des problèmes aux oiseaux. Si possible, gardez vos chats à l’intérieur à l’aube et au crépuscule, au moment où les oiseaux sont les plus vulnérables et mettez leur un collier avec une clochette ou des couleurs, pour qu’ils soient facilement repérables. Il existe des colliers qui se cassent quand ils s’accrochent quelque part pour ne pas blesser les chats. »

6. Ménager des espaces pour les colonies de martinets

L’isolation par l’extérieur des bâtiments se fait de plus en plus mais parfois au détriment d’oiseaux qui nichent dans des trous de façades ou des colonies de martinets qui nichent sous les toits. « Nous travaillons à recenser ces colonies avec Nantes Métropole et à prévenir ceux qui font les travaux, développe Philippe Brisemeur. Il est possible de laisser de la place aux martinets ou bien d’intégrer des nichoirs artificiels sans renoncer à l’isolation. »

Retrouver tous ces gestes et d’autres sur le site de la Ligue de protection des oiseaux (LPO) qui propose 15 gestes Refuges pour protéger la biodiversité.