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Une qualité de l'air « meilleure » à Nantes en 2024

ActualitésPublié le 11 octobre 2024

À l'occasion de la journée nationale de la qualité de l'air samedi 14 octobre, Air Pays de la Loire livre son bilan pour les trois premiers trimestres de 2024.

En 2024, la qualité de l'air dans la métropole nantaise a été « bonne » sur 5 jours, « moyenne » sur 214 jours, « dégradée » sur 24 jours et « mauvaise » sur 4 jours.
En 2024, la qualité de l'air dans la métropole nantaise a été « bonne » sur 5 jours, « moyenne » sur 214 jours, « dégradée » sur 24 jours et « mauvaise » sur 4 jours.

20 kg... C'est la quantité d'air que nous consommons chaque jour ! De janvier à septembre 2024, dans la métropole nantaise, sa qualité a été « bonne » sur 5 jours, « moyenne » sur 214 jours, « dégradée » sur 24 jours et « mauvaise » sur 4 jours. « Le bilan est meilleur que l'an passé, où l'on comptait par exemple deux fois plus de jours dégradés, décrypte Justine Ledoux, chargée de communication à Air Pays de la Loire, l'association chargée de surveiller la qualité de l'air dans la région. Pour l'instant, nous n'avons eu aucun épisode de pollution, ni pour les particules PM10, ni pour l'ozone, ce qui est vraiment rare ». Les raisons de cette amélioration s'expliquent en partie par les émissions, qui sont à la baisse, mais surtout par la météo. « L'hiver et le printemps ont été doux et pluvieux. Si la pluie n'est pas bonne pour le moral, elle est bonne pour la qualité de l'air, puisqu'elle plaque les pollutions au sol ! »

Une évolution de la réglementation européenne

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a établi de nouvelles valeurs guides en 2021. Le 17 septembre dernier, les députés du Parlement européen ont voté pour se rapprocher de ces seuils plus stricts. Le Conseil européen doit adopter cette proposition le 14 octobre prochain. « En 2023, selon les valeurs européennes, la population des Pays de la Loire n’était pas concernée par l’exposition aux particules fines PM2,5 (d’un diamètre inférieur à 2,5 microns, NDLR) alors qu’elle l’aurait été à 100 % selon les valeurs guides de l’OMS, explique Marion Guiter, responsable communication d'Air Pays de la Loire. Pour l’exposition au dioxyde d’azote, polluant très lié au trafic routier, c’est 0 % de la population selon les valeurs européennes contre 57 % pour l’OMS à Nantes Métropole et 16 % pour la population des Pays de la Loire. » Pour rappel, la pollution aux particules fines est responsable de 40 000 décès prématurés chaque année en France, dont 2 530 en Pays de la Loire. Coût de cette pollution : 100 milliards d’euros par an.

Impact du trafic aérien

De novembre 2021 à janvier 2024, L'équipe Air Pays de la Loire a réalisé un suivi des concentrations en particules ultrafines (PUF) dans l'environnement de l'aéroport de Nantes-Atlantique en zone habitée avec une mise en perspective avec le milieu urbain non influencé par le trafic aérien. « Ces particules ne sont pas encore réglementées, explique François Ducroz, ingénieure à Air Pays de la Loire. Elles sont plus petites qu’un virus et peuvent passer directement dans le sang ».

Les résultats du suivi ont permis de mettre en évidence un impact du trafic aérien sur les niveaux de concentration en PUF aux abords de l'aéroport. « Elles sont présentes 3 % du temps et durent entre 5 à 10 minutes, lors des pics de décollages et atterrissages des avions. Les concentrations sont les plus élevées lorsque le site de mesure est sous les vents de la piste. Plus on s'éloigne de la piste, plus elles chutent. Ces particules ne stagnent pas ».