C’est régulièrement le cas depuis 2010 : pour maintenir l’efficacité de son réseau de tramway, sécuriser ses infrastructures et matériels, la Semitan programme de grandes opérations de rénovation, de développement et de sécurisation. C’est le cas aujourd’hui entre les stations Grande Ouche et Neustrie à Bouguenais, où le transporteur nantais souhaite « retrouver les vitesses d’exploitation de la mise en service en 2004 et continuer d’offrir un transport public performant ».
L’exploitation de la ligne 3 de tramway va être en partie impactée, de jour et de nuit : à compter du 9 février à 20h et jusqu’au 11 mai, une coupure sera effectuée entre Trocardière et Neustrie – en grande partie sur des jours verts (vacances scolaires), où la fréquentation du réseau est plus faible. Un bus relais assurera la desserte des stations non desservies (Grande Ouche et Les Couëts) entre Espace Diderot et Neustrie, avec une desserte de la rue Pasteur.
Pourquoi faut-il rénover ? Sur le tronçon concerné, du fait du vieillissement de l’infrastructure, la vitesse de circulation des tramways est aujourd’hui limitée à 10 km/h en courbe et 20 km/h en ligne droite (elle était de 25 à 30 km/h sur toute la portion jusqu’en 2017).
La voie ferrée ancienne va être remplacée en utilisant la technique de la nouvelle voie nantaise, un système fiable, robuste et plus facilement réparable. 725 m de plate-forme traités vont ainsi être traités, soit 3 000 m de rails remplacés. Dans la courbe de Neustrie, deux appareils de graissage seront posés, pour diminuer l’usure du rail et le crissement des roues. Près de la station Les Couëts, la pose d’un nouvel appareil de voie permettra aux tramways de venir faire un terminus provisoire, en cas de perturbations à Neustrie.
7 300 m² de revêtements seront également traités dont 2 600 m² végétalisés, réalisés à l’identique de l’existant. Dans les zones engazonnées, un système de goutte à goutte souterrain va être déployé pour la première fois sur le réseau nantais, avec à la clé des économie d’environ 30% d’eau par an.
L’opération, financée par Nantes Métropole et pilotée par la Semitan, est chiffrée à 10,56 millions d’euros TTC.
L’info en +
C’est le seul ayant cette configuration dans la métropole nantaise : le carrefour expérimental de la place de la Chapelle, en giratoire sans feux de circulation depuis 2005, est parmi les plus accidentogènes du réseau tramway. Il va être transformé en carrefour à feux, avec des feux tricolores installés à chaque branche du croisement.
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