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Gloriette Petite-Hollande : top départ pour la transformation

ActualitésPublié le 17 janvier 2025

Les engins de chantier ont débarqué. Durant tout le mois de janvier, ils débitument le parking de la Petite-Hollande avant qu’on y plante les premiers arbres. Pourquoi ? Comment ? On vous dévoile les détails de cette première étape du vaste projet de transformation de Gloriette Petite-Hollande.

Les engins de chantier grignotent le bitume du parking de la Petite-Hollande, pour laisser place aux premières plantations du futur parc arboré. © Rodolphe Delaroque
Les engins de chantier grignotent le bitume du parking de la Petite-Hollande, pour laisser place aux premières plantations du futur parc arboré. © Rodolphe Delaroque

Exit le bitume

Depuis le 10 janvier, les engins de l’entreprise Colas sont sur le parking de la Petite-Hollande. Petit à petit, ils grignotent le bitume selon un motif étonnant. « 2500 m2 d'enrobé vont être enlevés, sur 5 à 10 cm d’épaisseur, explique Benjamin Brizard, chef de projet à la direction de l'espace public de Nantes Métropole. Les engins suivent la forme des futures îles végétales du projet Gloriette Petite-Hollande, ils retirent aussi le bitume entre les arbres existants le long du tramway. » En clair, on conserve l’enrobé là où les piétons vont circuler, on le retire sur les espaces qui seront végétalisés. « Ensuite, les engins sortent environ 30 cm de remblais de mauvaise qualité avant de cribler les 40 cm suivants. » Cribler, c’est passer « au tamis » la terre pour en enlever les plus gros éléments, surtout des pierres. « La place a été créée dans le lit de la Loire, il y a du sable mais aussi toutes sortes de matériaux apportés pour combler ce vaste espace ! » Exit aussi les bordures de granit : elles seront réutilisées pour marquer de manière symbolique la ligne des anciens quais de Loire.

Bois, compost et paille pour un sol vivant

Une fois ce sol décompacté et trié, de la terre réemployée d’autres chantiers dans la métropole sera ajoutée dans ces fosses. « A partir de février, on déposera dessus une couche de 10 à 15 cm d'un mélange de bois déchiqueté, de paille et de compost pour apporter de la matière organique, indique Aldo Jimenez de l’agence Ter qui pilote le chantier en collaboration avec le bureau d’études Tugec. Avec l’aide de bactéries, de champignons et de vers de terre que nous allons y implanter, nous espérons ainsi transformer ce sol artificialisé en sol vivant, en faisant comme la nature ferait dans un sous-bois. » C’est un pari et les paysagistes de Ter, associés au bureau d'études Hekladomia et à l’entreprise Sinnoveg, vont créer des zones tests avec des mélanges différents pour étudier leur évolution dans le temps, avant de le dupliquer sur l’ensemble du projet ensuite. « Passer d’un parking à un parc planté est un processus lent qui nécessite beaucoup de patience », souligne Aldo Jimenez.

61 arbres plantés en mars

Le sol ainsi reconstitué sera alors prêt à accueillir en mars les 61 premiers arbres du projet. 650 seront plantés à terme sur les 8 hectares du projet, pour atteindre près de 1 000 arbres au total. « Nous avons privilégié des essences locales de bord de Loire : des sorbiers, des chênes, des aulnes, des aubépines, des merisiers, détaille Aldo Jimenez. Nous expérimentons aussi quelques essences exotiques, adaptées au réchauffement climatique. » 33 arbres proviendront de la pépinière municipale du Grand-Blottereau, le reste du pépiniériste Chauviré, situé à moins d’une heure du site. Pour terminer, ces nouveaux espaces verts seront semés d’une prairie fleurie avec légumineuses et céréales qui viendront, une fois fauchées, enrichir encore un peu plus le sol.

À partir de l’été 2025, les habitants pourront profiter de mobiliers provisoires pour jouer à la pétanque, aux échecs, à la marelle ou au ping-pong. © Agence TER
À partir de l’été 2025, les habitants pourront profiter de mobiliers provisoires pour jouer à la pétanque, aux échecs, à la marelle ou au ping-pong. © Agence TER

Sur le bitume, un espace convivial

Les espaces qui restent bitumés seront ensuite « grenaillés », c’est-à-dire poncés sur une fine couche pour retirer le marquage routier. C’est ici que prendront place les premiers jeux et mobiliers et une fresque au sol qui seront réalisés d’avril à juin avec les habitants volontaires. « Tout au long de ce  chantier, nous proposons des animations pour faciliter l’appropriation du chantier par les habitants et marquer les temps forts, explique Anaïs Callipel du collectif Fil, qui cordonne plusieurs artistes et architectes impliqués (Collectif Serres, Collectif Grü, Marielle Loussot, Laboratoire CRENEAU, Equal Saree). Le premier rendez-vous a lieu le 9 février et nous ferons tomber les barrières du chantier en juin pour ouvrir le site au public. » Le Débitumeur de Jean Jullien - ce personnage de fer qui retirait le bitume place de la Duchesse-Anne - viendra alors rejoindre les habitants sur la place, annonçant de nouvelles étapes de transformation. Le projet Gloriette Petite-Hollande dans son ensemble sera finalisé à l’horizon 2030.

Casse-croûte party : première animation le 9 février prochain

C’est le premier rendez-vous proposé aux habitants. Au menu de ce casse-croûte un peu particulier : un défouloir théâtralisé de cassage de l’enrobé, une conférence cuisinée sur les légumes racines et un atelier de linogravure pour commencer les motifs de la fresque au sol. Les inscriptions seront ouvertes la semaine prochaine (lien à venir sur cette page).