C’est, selon les mots de René Martin, directeur artistique du festival de musique classique, « le cœur battant de la Folle Journée ». Le kiosque Pleyel, installé au centre de la Cité des congrès, est de retour après deux ans d’absence. En 2021 et 2022, la pandémie liée au Covid-19 avait en effet contraint les organisateurs à supprimer cet espace où se succèdent les concerts proposés gratuitement aux participants de La Folle Journée.
Pour que la programmation se déroule sans accroc, deux régisseurs son s’agitent en coulisses. Jordan Desbuquoit et Guillaume Le Quellenec – régulièrement présents sur des événements à la Cité des congrès – vont travailler durant les cinq jours du festival sur ce qu’ils qualifient de « hub central ». « Mais durant le week-end, on assure les concerts le matin et une deuxième équipe prend le relais l'après-midi jusqu'au soir ».
37 concerts en cinq jours
Leur rôle ? D’abord gérer les changements de plateaux et accueillir les formations. « Il faut être rapide et pouvoir répondre aux changements de dernière minute. La vitesse, c’est la plus grande difficulté dans ce boulot. » Pour ce qui est du travail autour du son, la succession rapide des concerts rend souvent impossibles les balances – le temps consacré au réglage des niveaux sonores avant la performance. « Mais c’est une sonorisation de soutien, précise Jordan. On ne récupère pas le son de chaque instrument en solo, on prend une ambiance et on sonorise pour soutenir l’orchestre. » « C’est de la musique classique, qui n’est pas faite pour être sonorisée à la base, complète Guillaume. Mais on est dans un lieu où le volume serait trop faible sans sonorisation ».
Pas moins de 37 rendez-vous musicaux sont proposés au kiosque Pleyel lors de La Folle Journée 2023. Les formes, multiples, font écho à la diversité de la programmation. Trio d’accordéons, big band jazz, quatuor de saxophones… côtoient les harmonies et formations issues des conservatoire de la région. Celui de Nantes, en particulier, aligne trois ensembles (flûtes traversières, cuivres, violoncelles) et un chœur de clarinettes. Des musiciens amateurs s’y produisent : en partenariat avec les écoles de musique de Sainte-Luce-sur-Loire, Ancenis et Châteaubriand-Derval, deux ensembles d’harmonie d’une trentaine de musiciens et un quintet de jazz vont investir le kiosque durant le week-end.