Des cours d’eau restaurés pour préserver l’eau et la biodiversité

Au fil des siècles, ces cours d’eau ont été modifiés par l’activité humaine, entraînant des déséquilibres, tels que l’érosion des berges, des crues et une perte de biodiversité. Pour reconquérir la qualité et la biodiversité des cours d’eau, Nantes Métropole s’est engagée dans un programme de restauration de plusieurs cours d’eau entre 2020 et 2026. La mise en place par la collectivité en 2023 de la taxe GEMAPI – Gestion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations – a permis de renforcer les efforts, en y consacrant ainsi 7,5 M€ d’investissement sur 2020-2026. Une augmentation conséquente d’ambition par rapport aux 2 M€ du précédent mandat, qui a permis d’agir prioritairement sur les affluents de l’Erdre (Cens, Gesvres, Charbonneau), ainsi que sur les marais de Couëron et de Bouguenais. L’adoption au conseil métropolitain de février 2024 du schéma directeur sur les milieux aquatiques, qui a validé un programme d’investissement de 52 M€ sur les 10 prochaines années (2024-2033), acte la volonté de poursuivre dans cette voie, en élargissant l’action aux affluents et zones de marais de la Loire, pour retrouver des rivières en bonne santé. Les bassins de la Sèvre nantaise et du Lac de Grandlieu ne sont pas oubliés, avec l’action des syndicats de bassin versant compétents sur ces territoires. 

Les travaux de restauration écologique peuvent prendre plusieurs formes selon les besoins : apport de matériaux dans le fond du lit, diversification des habitats, reprise des tracés d’origine, aménagement ou suppression d’ouvrages hydrauliques, restauration de la végétation des berges, de zones humides ou de prairies, lutte contre les espèces invasives animales et végétales… Des aménagements agricoles sont également prévus pour concilier les besoins des exploitants et la protection des cours d’eau (mise en place d’abreuvoirs, de clôtures…).

Sur le plan environnemental, ces actions de restauration des cours d’eau visent à améliorer la qualité de l’eau et à favoriser la biodiversité. La diversité de la faune et de la flore devrait augmenter, avec le retour d’espèces comme le martin-pêcheur, le héron cendré, l’anguille, le brochet ou encore la loutre. Ces travaux contribuent également à la régulation des débits des cours d’eau, en limitant les risques d’inondations en période de fortes pluies et en réduisant les effets des sécheresses durant les périodes estivales. Un bénéfice renforcé par la restauration des zones humides qui jouent pleinement leur rôle de filtre naturel et de zone tampon. Enfin, d’un point de vue paysager, la restauration du ruisseau et de la végétation des berges rendra les espaces naturels plus attractifs pour les loisirs et la détente.