%20Vincent%20Jacques%20Samoa.JPG "Un juste équilibre sera trouvé sur les toitures entre panneaux solaires, végétalisation, terrasses... ©Vincent Jacques/Samoa")
Consommer l’électricité produite au-dessus de sa tête sera le quotidien des futurs habitants du nouveau quartier République, sur l’île de Nantes. 10 000 m² de panneaux solaires vont être installés sur les toits des immeubles qui seront progressivement livrés à partir de 2023 et jusqu'en 2030. « Ces panneaux fourniront 15 à 20 % des besoins du quartier, affirme Virginie Vial, directrice de la Samoa, l’aménageur. Ce projet d’autoconsommation collective est une première en France, rien de comparable n’existe aujourd’hui. »
L’objectif est d’utiliser 90 % de l’électricité produite. À titre de comparaison, un particulier avec des panneaux sur son toit auto-consomme entre 20 et 30 % car ses besoins en électricité sont majoritairement le matin et le soir, quand il y a moins de soleil. « La variété de consommateurs présents sur le quartier : habitants, entreprises, écoles, commerces, gymnases… qui ont besoin d’énergie tout au long de la journée, permet ce taux d’autoconsommation très ambitieux de 90 % », précise Virginie Vial.
Se réapproprier son énergie
Pour assurer la pose, l’utilisation des panneaux photovoltaïques et la commercialisation de l’électricité, la Samoa s’est associé à un groupement d’entreprises constitué de Legendre Energie, Loire-Atlantique Développement et Enercoop. « Les propriétaires ne paieront pas leur logement plus cher à cause des panneaux solaires car ils n’achèteront pas la toiture, explique Pascal Martin, directeur de Legendre Energie. Nous investissons et nous leur revendons l’électricité. »
Chacun sera bien sûr libre de choisir d’auto-consommer ou non, mais « l’idée est aussi d’être lié à un fournisseur local avec qui on peut échanger et qui proposera un prix non soumis aux crises comme actuellement, ajoute Tristan Riom, adjoint à la maire de Nantes délégué à l'énergie et aux bâtiments et vice-président de Nantes Métropole. L’énergie est financiarisée aujourd’hui, avec ce projet, on recréé un producteur d’énergie local, on remet du bien commun avec une gestion collective où l’acheteur s’implique et prend part aux décisions. »