Les réouvertures à venir sont particulièrement attendues. Quel rôle va y jouer la police municipale ?
« Nous devons être vigilants car nous sommes dans une société qui a été fragilisée. Il faut faire en sorte que la reprise soit accompagnée au mieux pour que la vie reprenne pleinement. La sécurité, compétence de l’État, et la tranquillité publique, compétence de la Ville de Nantes, font partie des conditions d’une reprise sereine. C’est essentiel que cela se passe bien pour les usagers de l’espace public, comme pour les commerçants et les riverains. »
Concrètement, comment garantir une reprise optimale ?
« Il faut déjà rappeler que, depuis le début de la crise sanitaire, nous n’avons jamais déserté le centre-ville, que ça soit la police municipale ou nationale. Pour cette reprise, il s’agit d’accroître la présence de la police municipale sur tout le centre ville dès le 19 mai, du mardi au vendredi de 11h à 22h, avec quatre patrouilles dédiées. Ces équipages spécifiques viendront en plus de l’îlotage habituellement effectué de 07h15 à minuit par les brigades de roulement de la police municipale. La présence des agents sera adaptée aux différentes étapes du couvre-feu (21h dès le 19 mai, 23h le 9 juin et levée définitive le 30 juin, si les conditions le permettent). Ainsi, quand il n’y aura plus de couvre-feu, tous les vendredis et un jeudi sur deux, la police municipale sera présente jusqu’à 2h du matin. En parallèle de ces patrouilles et pour améliorer notre présence auprès des habitants, nous allons installer un point d’accueil dans le centre-ville, deux fois par mois. Des policiers municipaux, avec un véhicule adapté, y recueilleront les doléances et répondront aux sollicitations, le 20 mai de 17h à 19h place Royale puis le 10 juin place du Change. Par ailleurs, le Centre de supervision urbain (CSU) sera particulièrement mobilisé sur le centre-ville pour repérer les délits et nous permettre d’être très réactifs sur le terrain. »
Quel lien entretenez-vous avec les commerçants ?
« Chaque semaine, un point est organisé avec les associations de commerçants du centre-ville. Et deux fois par mois, on identifie une rue pour aller y rencontrer ses commerçants, soit en solo, soit en patrouille mixte avec des policiers nationaux. »
Et avec la police nationale ?
« Nous travaillons de manière coordonnée, c’est comme cela que l’on peut maintenir la présence des forces de l’ordre dans tous les quartiers. En plus des patrouilles mixtes, nous sommes en soutien sur des contrôles ciblés pour lutter contre le deal, les vols, les agressions, les rassemblements illégaux… La police municipale effectue aujourd’hui davantage de missions qu’auparavant. C’est notamment le cas sur les tapages nocturnes pour lesquelles nous sommes sollicités via notre numéro Allo Tranquillité publique (02 40 41 99 99). Cela permet d’alléger la police nationale de certaines missions afin qu’elle puisse se consacrer à la lutte contre les délinquances et les trafics…»
Depuis le début de la crise sanitaire, la police municipale a réalisé :
2 500
verbalisations pour non respect des consignes sanitaires.
Chaque année, elle effectue :
500
interpellations en flagrant délit.
25 000
interventions et 1 000 patrouilles d’îlotages ciblées dans toute la ville.
55
opérations de contrôle en partenariat avec la police nationale.