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Pour Anatole, Moana et leurs copains, défi énergie rempli !

ActualitésPublié le 22 juin 2024

À l’école Jules-Verne de Brains, les enfants ont participé toute l’année  au Défi Class'Energie. Ils ont découvert combien cette dernière  est au centre de nos vies et ont rusé pour l’économiser. Alors que se profile, mardi 25 juin 2024, la clôture d'une saison de défis pour les enfants, ils nous racontent.

Les CM2 de l'école Jules Verne, à Brains. © Christiane Blanchard pour Nantes Métropole
Les CM2 de l'école Jules Verne, à Brains. © Christiane Blanchard pour Nantes Métropole

Mieux s’alimenter, produire moins de déchets ou encore réduire leur consommation d’énergie : chaque année, depuis 2014, les écoliers de la métropole se mettent au défi. Financée par Nantes Métropole, pilotée par Écopôle et Alisée et animée par les structures du réseau d’Écopôle, cette démarche vise à mieux faire comprendre aux enfants les enjeux climatiques, et à identifier par eux-mêmes les actions à mettre en place au quotidien. Cette année, 1 005 élèves, issus de 16 écoles y ont pris part. Parmi eux, les élèves de l’école Jules-Verne de Brains, représentés par quelquesuns de leurs CM2, le temps d’un échange… survolté.

Comment avez-vous appris que vous alliez travailler sur l'énergie cette année ?

 Moana : « Romane (Éveillard, de l’association  Alisée, animatrice du défi, ndlr) est venue et nous a parlé des énergies.  »

Mathis : « C’est toute l’école qui faisait les défis cette année. »

Manon : « Ensuite des gens de Nantes Métropole sont venus nous expliquer encore plus de choses, qui se passent sur la Terre. Ce qu’on fait dans les stations d’épuration, comment on nettoie l’eau. Ils nous ont apporté deux grandes cartes et on a fait des expériences avec l’eau. Un groupe travaillait sur les cartes, et un autre faisait des expériences.  »

Moana : « On avait, par exemple, des capteurs solaires et on devait faire des tests. »

Nolwenn : « On a fait tourner une hélice avec de l’eau. Et on pouvait voir combien de volts ça produisait. On a aussi testé la production d’électricité avec  une sorte de ventilateur. On l'a mis par exemple sous des lumières. Ça ne marchait pas. Puis on l’a mis devant un panneau qui illuminait très fort et là, ça s'est déclenché. »

Anatole: « On a aussi eu un escape game sur l'énergie. On avait un sac et à l’intérieur, ça parlait de l'énergie. Avec des cadenas et des codes. »

Abel: « Il fallait trouver des codes pour ouvrir les cadenas et à la fin, un dernier code pour ouvrir le coffre-fort.  »

Nolwenn : «  Et à la fin, on n'a même pas gagné de bonbons ! On a eu un diplôme. Je l’ai mis dans une pochette, dans un dossier, dans ma chambre.  »

Mathis : « Avec Gérald (son enseignant, ndlr), on avait réfléchi à ce qui produisait de l'énergie: les gaz, l'électricité, les sources d'énergie, tout ça.  »

Et vous avez compris que vous utilisiez beaucoup d'énergie ?

Tous : « Oui ! »

« On a fait une journée sans électricité, sans ordinateur, sans lumière. Dans la classe d'Isabelle, ils ont un bouton pour activer la sonnerie dans l'école. Et ce jour-là, ils sont passés au sifflet.. »

Nolwenn

© Christiane Blanchard pour Nantes Métropole
© Christiane Blanchard pour Nantes Métropole

Ensuite, vous avez réfléchi à  des façons de consommer moins ?

Nolwenn : « On a coupé les radiateurs. On a fait une journée sans électricité, sans ordinateur, sans lumière. Dans la classe d'Isabelle, ils ont un bouton pour activer la sonnerie dans l'école. Et ce jour-là, ils sont passés au sifflet.  »

Manon : « Ça n’a pas changé tant que ça, parce que dans notre classe, la lumière n'est pas toujours allumée. »

Nolwenn : « On a éteint les lumières et on a poussé le rideau pour avoir le plus de lumière possible. »

Cléa : « D’habitude, les devoirs, on les projette sur l’ordinateur, et là, tout était déjà dans  le cahier. Finalement, c’était un peu pareil. »

Moana : «  On nous a donné une mallette avec des outils pour mesurer combien d’électricité on consommait… »

Anatole : «   Un wattmètre ! »

Moana: « …un thermomètre, un capteur d’humidité, un capteur de CO2 … On a aussi fait une journée gros pull, on a éteint le chauffage, on a dû mettre nos pulls, mais il n’y a pas trop de différence. »

Sarah : «   C’est la classe la plus chaude de l’école ! »

Nolwenn : «  Le chauffage a été éteint peu avant l'heure où on est arrivé à l'école, en fait, et ils ont fermé la porte. Et donc la chaleur est restée. Avec la chaleur humaine, en plus, on était bien. »

Moana: «   Si on ouvre, l'air de dehors va tout refroidir et on va mettre le chauffage. C’est beaucoup d'énergie pour rien. Alors que si on ferme la porte, on en utilisera moins.  »

© Christiane Blanchard pour Nantes Métropole
© Christiane Blanchard pour Nantes Métropole

Avec tout ce que vous avez appris cette année sur l'énergie,  avez-vous changé des choses  chez vous ?

Emmy : «  Quand mon frère se lave les mains,  je lui dis « coupe l’eau, tout de suite ».  »

Cléa : « Des fois, dans ma chambre, il fait chaud, et dans le salon, il fait froid. Donc je ferme toujours bien la porte. »

Nolwenn : «  Nous, pendant les trois mois d'hiver on n’a eu le chauffage allumé que quelques semaines. Le reste du temps, on a fonctionné avec la cheminée.  »

Manon : « Mon père a arrêté les radiateurs et  il a acheté un poêle pour économiser plus. »

Moana : « On a un poêle et on chauffe qu’une toute petite partie de ma maison. Ma sœur prend des bains, et je lui dis de sortir à la fin de la chanson qu’elle écoute… et elle ne sort jamais. »

« Ma sœur prend des bains, et je lui dis de sortir à la fin de la chanson qu’elle écoute… et elle ne sort jamais. »

Moana

Et à l’école, que pouvez-vous changer pour moins consommer ?

Moana : « Christophe (son enseignant, ndlr) a dit qu’il faudrait changer les robinets de l’école. »

Wilson : « Parce que là, ça fonctionne avec  un bouton. Et quand tu arrêtes de boire, ou de te laver les mains, ça coule toujours. Il faudrait un robinet qui s’ouvre et qui se ferme. »

Anatole : « On a aussi pensé à un capteur électrique automatique. Tu mets ta main et ça coule, tu la retires ça s’arrête. Chez les CE1 et CP, ils ont aussi fait des affiches près des robinets pour penser à les fermer quand on a terminé.  »

Emmy : «  Parce que certains enfants ne savent pas encore lire, comme les maternelles. »

Capucine : « L'été, il faudrait apporter une gourde au lieu de gaspiller l'eau des robinets de l'école. Et le midi, certains mettent trop d’eau dans leurs verres, et du coup on la jette. Il reste des pichets remplis. »

Nolwenn : «  On pourrait la mettre dans les plantes.  Ou on pourrait re-remplir nos gourdes. »

Au bout d’un an de Défi Class'Energie, qu’est-ce qui vous restera ?

Nolwenn : «  On a fait beaucoup d’efforts depuis qu’Ecopôle est venu. Mais finalement c’est pas si difficile. Et dans toutes les écoles on devrait faire pareil ! »

Anatole : « Et pas seulement à l’école ! »

Défi mode d’emploi

Pour qu’une classe ou une école participe au Défi Class'Energie, ou à ses deux petits frères, le Défi boulettes (alimentation) et le Défi zéro déchet, c’est l’enseignante ou l’enseignant qui doit s’inscrire via une plateforme en ligne. On y retrouve les sept programmes d’éducation assurés par Écopôle et financés par Nantes Métropole. À la clef pour les classes inscrites, une évaluation de départ, des interventions, un suivi pédagogique et un temps festif de clôture qui se déroule cette année le 25 juin à la Trocardière.