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Trier ses déchets alimentaires : le geste malin !

ActualitésPublié le 19 février 2024

Ils représentent un tiers de notre poubelle bleue. Plutôt que de les brûler comme le reste de la poubelle, et si on les triait plutôt ? Fanny Champion, chef de projets biodéchets à Nantes Métropole nous explique pourquoi c'est malin ... et citoyen !

Composteur de jardin, comme ici, lombricomposteur et même collecte dédiée dans la majorité de quartiers nantais : les solutions ne manquent pas pour composter. ©Rodolphe Delaroque
Composteur de jardin, comme ici, lombricomposteur et même collecte dédiée dans la majorité de quartiers nantais : les solutions ne manquent pas pour composter. ©Rodolphe Delaroque

C'est quoi les déchets alimentaires ?

Il y a les restes de repas : les os de viande, arrêtes de poisson, coquillages, trognons de pommes, croûtes de fromage ou pain non mangé. Et puis les restes de cuisine : épluchures de fruits et légumes, coquilles d’œufs ou aliments périmés (sans emballage bien sûr). Ils comptent pour un tiers de la poubelle bleue, soit 45 kilos par an et par habitant.

Pourquoi les trier ?

Ils sont surtout constitués d'eau : en les mettant dans la poubelle bleue dont le contenu est brûlé, ça veut dire qu'on brûle de l'eau. C'est un non-sens ! D'autant plus qu'ils peuvent, en étant compostés, devenir une ressource pour amender les terres agricoles ou son jardin. Ils peuvent aussi devenir des "carburants" dans un méthaniseur et produire de l'énergie.

Quelles solutions j'ai pour les trier ?

Vous pouvez installer un composteur individuel si vous avez un jardin ou un lombricomposteur dans votre appartement, avec une subvention à la clé. Autre solution : rejoindre un composteur collectif près de chez vous. Enfin, il y a la collecte séparée des biodéchets : vous apportez vos déchets alimentaires dans un bac dédié, près de chez vous.

Ces bacs à déchets dans la rue, ça ne va pas attirer les rats ?

Ils sont conçus de manière à ce qu'ils n'y pénètrent pas. Ils sont aussi nettoyés une fois par mois l'hiver et une fois par semaine l'été. Quand ce nouveau service a été expérimenté à Nantes Nord, il n'y a pas eu de problème de propreté.

Où vont les déchets que je dépose dans ces bacs ?

Aujourd'hui, ils vont sur une plateforme de compostage de Vallet. Une fois transformé en compost, ils rejoignent les champs des agriculteurs comme engrais. Dans quelques années, ils seront revalorisés au pôle d'écologie urbaine, qui sera construit sur la prairie de Mauves. On espère collecter 15 kilos par habitant et par an.

Si je composte déjà dans mon jardin ou avec mes voisins, est-ce que je m'arrête avec ce nouveau service ?

Non, continuez ! D'autant plus que vous pouvez ajouter vos tontes de jardin et feuilles mortes à votre compost individuel. Par contre, vous n'arriverez pas à composter les coquilles, restes de viande ou de poisson. Vous pouvez donc les apporter dans les nouveaux bacs de collecte séparée. Ces solutions sont complémentaires !

La collecte séparée se déploie dans la métropole

  • Aujourd'hui, 6 quartiers nantais sont équipés de bacs de collecte des déchets alimentaires : Nantes Nord, Doulon-Bottière, Nantes Erdre, Île de Nantes, Nantes Sud et Malakoff-Saint-Donatien.
  • D'ici à avril 2024, quatre nouveaux quartiers vont bénéficier du service : Bellevue-Chantenay, Dervallières-Zola, Breil-Barberie, Hauts-Pavés Saint-Félix.
  • Dans le centre-ville de Nantes, il n'y a pour l'instant pas d'offre de collecte séparée : les contraintes patrimoniales limitent l'implantation de bacs de collecte. Le centre-ville de Nantes étant un quartier plus complexe en raison de sa densité, il sera déployé en dernier pour y définir les meilleures solutions de tri.
  • Une étude est en cours pour les 23 autres communes de la métropole afin de définir la répartition et le smodalités de tri entre compostage individuel, collectif et collecte séparée et proposer un service adapté en 2025-2026.