Sécurité : qu’est-ce que le PADRSQ, le plan d’action de l’État ?

« Un plan de bataille ». C’est par ces mots que Fabrice Rigoulet-Roze, préfet des Pays de la Loire, a qualifié le plan d’action départemental de restauration de la sécurité du quotidien (PADRSQ). Derrière ce sigle a priori hermétique : des actions concrètes et coordonnées, ciblant notamment le trafic de drogue et les atteintes aux biens dans tout le département.
S’exprimant sur le terrain, alors qu’une opération était en cours à la croisée des lignes de tramway, le représentant de l’État a donné de premiers chiffres concernant Nantes : depuis le début de l’année, dans le centre-ville et les quartiers dits sensibles, 26 opérations policières ont été menées pour lutter contre le trafic de stupéfiants, aboutissant à l’interpellation de 90 personnes.

Le PADRSQ a été élaboré « après un diagnostic partagé avec les élus de la Ville de Nantes, et ce sont les remontées du terrain qui nous ont permis d’identifier des priorités d’actions. Le but est de mieux articuler tous les leviers et acteurs de la sécurité », précise le représentant de l’État. « Nous devons agir dans l’intérêt de nos concitoyens, pour qui la sécurité est une attente forte, poursuit Antoine Leroy, nouveau procureur de la République de Nantes, fraîchement arrivé de Toulouse. Les opérations “Place nette” sont un succès en termes de lutte contre la délinquance. Elles génèrent un nombre important de procédures. »

Baisse de la délinquance générale

« La présence sur le terrain des polices nationale et municipale, ainsi que de l’unité métropolitaine des transports en commun, porte ses fruits, confirme Bassem Asseh, premier adjoint à la Ville de Nantes, en charge de la sécurité et de la tranquillité publiques. À la croisée des trams, par exemple, les habitants nous le disent : ils constatent quotidiennement une présence policière qui rassure et qui fait reculer le trafic de stupéfiants. »

Une amélioration qui se traduit aussi dans les chiffres. En 2024, par rapport à 2023, les faits de délinquance générale ont diminué de 2,87 % selon la préfecture (et de plus de 22 % par rapport à 2019). La baisse est de 4,6 % pour les atteintes aux biens et d’environ 3 % pour les atteintes à l’intégrité physique.