C’était « le monde d’avant », et la Cité des congrès enregistrait un chiffre d’affaires annuel de 12 millions d’euros. Puis en mars 2020, le coronavirus met le secteur de l’événementiel à terre. « On a perdu 70 % de notre chiffre d’affaires en 2020, et au mieux on pourrait être à 30-40 % de moins en 2021 », détaille Denis Caille, le directeur de la structure parapublique. « Face à cela, poursuit Francky Trichet, son président, soit on est pessimiste et on attend, soit on considère ce temps comme une opportunité pour redynamiser ! »
Les deux responsables – qui ont bien sûr choisi la seconde option – ont détaillé lors d’un point presse, mardi 29 septembre, le plan de relance dont s’est dotée la Cité des congrès. Baptisé « Horizons 2024 », année du retour espéré à la normale, il se veut « un traitement de choc de la situation de crise » et s’appuie sur des « valeurs d’ouverture, d’inclusion, de respect environnemental et de dynamique sociale ». Le plan décline ainsi 30 actions qui embrassent des domaines aussi divers que les ressources humaines, la lutte contre le gaspillage alimentaire, le relooking des espaces événementiels, l’inclusion de publics éloignés, l’aménagement de nouveaux espaces (studio TV, café-coworking...), l’amélioration de l’équipement numérique, etc.
Quant à la problématique budgétaire, l’équipe de la Cité entrevoit deux temps : « Le temps de la rigueur budgétaire très stricte jusqu’à fin 2021 », puis « le temps des actions offensives tout en maintenant une gestion performante ». Le plan stratégique prévoit ainsi des engagements financiers de 2 millions d’euros en fonctionnement et 2,7 millions en investissement sur la période 2021-2024, pour « un résultat net de nouveau à l’équilibre fin 2024, puis de nouveau bénéficiaire ».
Une structure unique Cité / Exponantes
La Cité a un autre calendrier en tête : celui du rapprochement avec le Parc des expositions (Exponantes Le Parc), société anonyme dont l’actionnaire majoritaire est la CCI de Nantes Saint-Nazaire. « Les deux structures ont un destin commun, assure Francky Trichet. L’idée est de créer à terme une seule structure qui gérera les deux équipements. Ce travail est engagé. » Si la volonté est bien là, la difficulté est d’ordre juridique, « avec des contrats de délégation de service public qui se terminent en 2027 pour la Cité, en 2032 pour le Parc ».
Ce n’est donc pas avant 2027 que la future entité verra le jour. Tout comme l’extension un temps projetée vers le sud et la Loire : « On ne sait pas encore si le secteur va repartir, donc la prudence est de mise, explique le président de la Cité des congrès. Il faut prendre le temps. On lancera des études après 2024, mais l’extension ne se fera pas pendant le mandat. »
Un café-coworking aménagé dans la Cité
« Il faut accélérer nos investissements pour continuer à être performant », justifie Denis Caille, directeur de la Cité des congrès. Parmi les différents projets prévus dans le plan de relance, le plus visible pour le grand public est sans doute l’aménagement au rez-de-chaussée du bâtiment d’un café-coworking. « On va casser le marbre et ouvrir la Cité vers la cité », sourit Francky Trichet. Les exposants, les participants mais aussi les riverains pourront profiter de ce nouvel espace d’environ 300 m² où « l’offre de restauration sera plutôt du snacking ». Pilotés par Nantes Métropole, les travaux d’aménagement doivent démarrer début octobre pour une ouverture espérée pour l’été 2022.