Basée à Nantes et Saint-Herblain, l’association ATAO a fêté ses 20 ans jeudi 10 octobre 2019 au sein des locaux de son Pôle Industrie, sur l’île de Nantes. L’occasion, pour les partenaires et les salariés, de se réunir autour de moments de souvenirs, d’action et de prospective. Animée par des valeurs humanistes, l’entreprise sociale apprenante œuvre pour permettre le retour à l’emploi de personnes en grande difficulté sociale et professionnelle par la mise en place d’un accompagnement individualisé en travaillant sur des chantiers variés. Dans ses ateliers vélo, automobile, menuiserie, métallerie, espaces naturels, taille de pierre et patrimoine, 153 salariés, d’horizons divers, sont en parcours d’insertion.
L’association déploie également une action de dynamisation pour 12 bénéficiaires. Réfugié originaire du Soudan, Saleh Mohamed Mustafa a travaillé dans la métallerie en Libye. Chez ATAO, il a bénéficié d’une formation qualifiante de soudure pour optimiser ses chances de trouver un emploi. Salariée de l’entreprise, Fabienne David est une passionnée de la petite reine. Elle a intégré le Pôle Vélo situé à Saint-Herblain et renouvelle son stage avec l’espoir de signer un contrat avec Bicloo, le système de véloportage nantais. Après deux années passées au sein d’ATAO, elle a retrouvé confiance en elle.
Un appel au mécénat
« ATAO est là pour redonner aux personnes une place dans la société, explique François Pastre, directeur de l’association. 60 % des personnes qui viennent chez nous ressortent avec un emploi ou une profession qualifiante, ce qui fait la fierté de toute l’équipe. »
Pour continuer son action, ATAO, dont le modèle social associatif tend vers un fonctionnement d’entreprise, lance aujourd’hui un appel au mécénat. « 70 % de nos fonds viennent de subventions publiques et 30 % de notre budget est issu de notre production, explique Marianne Filaudeau, chargée de mécénat. Notre statut d’atelier et chantier d’insertion ne nous permet pas de dépasser un certain pourcentage de nos ressources issues de ventes de prestations. La seule solution est donc d’aller chercher des fonds privés pour pouvoir continuer de proposer des formations mais aussi maintenir la qualité de l’accompagnement ». Les entreprises et les particuliers qui souhaitent agir à leur niveau sont invités à faire un don par courrier ou en ligne.