Souvenirs de solidarités au Bout-des-Landes

En pleine transformation urbaine, le quartier du Bout-des-Landes s’apprête à fêter ses cinquante ans. L’occasion pour les habitantes et habitants, jeunes et moins jeunes, de jeter un coup d’œil dans le rétroviseur pour évoquer leurs souvenirs. Pour les y inciter et les accompagner, le centre socioculturel du Bout-des-Landes a invité l’association Pulsart à animer des ateliers d’écriture et d’improvisation théâtrale. Baptisé « Nos futures mémoires », ce projet vise à recueillir des récits écrits qui interrogent la question des solidarités, qui peuvent prendre des formes très différentes, et répondre à une interrogation : que signifie la notion de solidarité au 21e siècle, dans la réalité de tous les jours ?

« Un thème inspirant »

« Nous proposons des séances au cours desquelles les habitants de toutes générations sont invités à évoquer leurs souvenirs, anciens ou récents, du quartier, avec en fil rouge la solidarité, explique Maxime Apostolo, fondateur et directeur de l’association. Qu’est-ce qui a existé comme actions solidaires, de quoi avez-vous bénéficié, qu’est-ce qui vous a manqué… ? Nous nous demandons aussi ensemble s’il existe toujours des formes de solidarité, si ça dépend du niveau de vie, si l’individualisme a pris le dessus… poursuit explique Maxime Apostolo. Nous avons préalablement animé des groupes de paroles auprès des seniors. Les gens ont envie de parler, le thème est inspirant. Les ateliers font prendre conscience que des actions spontanées sont des actions de solidarité. Et que la solidarité implique de se rencontrer, se parler, or, les temps de rencontre collective sont plus rares. Il y a moins d’engagements collectifs, associatifs ou syndicaux, par exemple. »

Des ateliers d’arts plastiques en mai

Après cette première session, commencée le 7 avril, de nouvelles séances, d’arts plastiques cette fois, sont prévues fin avril et en mai, pour illustrer les récits. On peut y apporter, en plus de ses souvenirs, des documents, des photos, des images… « Si nous parvenons à trouver des crédits supplémentaires, d’autres ateliers auront lieu pendant l’été pour recueillir plus de matière pour l’édition, début 2026, d’un recueil qui serait distribué aux habitants du quartier. » Dans un premier temps, le travail réalisé sera présenté sous la forme d’une exposition pour l’événement « Je me souviens » qui célèbrera en novembre 2025 les cinquante ans du quartier.