Qualifié de sujet « complexe » par Johanna Rolland, maire de Nantes et présidente de Nantes Métropole, le déploiement de la 5G fait l'objet d'une consultation citoyenne depuis le 1er mars. Objectif ? Mieux cerner les attentes, les inquiétudes et les interrogations du grand public à propos de ce nouveau standard de téléphonie mobile. Les contributions, individuelles ou collectives, peuvent être déposées jusqu'au 27 mars sur la plateforme du dialogue citoyen.
Six thèmes, identifiés par une mission préparatoire, sont posés sur la table : usages et services, environnement, santé, économie, aménagement du territoire, sécurité et libertés. Consultable en ligne, un « kit de décryptage » facilite la compréhension des controverses qui entourent la 5G, liées, notamment, aux conséquences environnementales. Comme l'explique François Peyret, chercheur en laboratoire et retraité : « Le numérique, comme toute nouvelle technologie, contribue localement et ponctuellement à l'amélioration de la plupart des processus industriels, ce qui va apparaître comme étant plus efficace. En revanche, il n'est pas virtuel et génère des équipements, des câbles, des antennes et des gros ordinateurs qui consomment beaucoup d'énergie ».
191 contributions citoyennes
Le premier temps fort du débat public nantais sur la 5G a eu lieu le 9 mars. Mêlant élus, acteurs locaux et experts du numérique, cette conférence a permis à chacun d’enrichir ses connaissances et de se faire un point de vue plus éclairé sur cette technologie et son déploiement.
La consultation citoyenne était également ponctuée d'ateliers-débats, organisés par des communes de la métropole, des associations ou des acteurs économiques.
À ce jour, on recense 191 contributions citoyennes dont 53 propositions. L'ensemble des contributions proposées jusqu'au 27 mars seront prises en compte pour la remise d'une synthèse à la collectivité le 31 mars, avant la publication d'une réponse courant avril. « Ces contributions citoyennes posent les pierres d'un numérique choisi et non subi et marquent l'écriture d'une vision démocratique et citoyenne du numérique », souligne la municipalité. À vos claviers !