« Ayant un grand stock de films homemade disponibles et gratuits, j'ai décidé d'en faire profiter tout le monde », avait prévenu Agnès Gatelet au début de la crise sanitaire liée au Covid-19. Pari tenu. En huit semaines de confinement, ce sont huit années qui ont défilé sur la page Facebook de l’association pluridisciplinaire, sous l’intitulé « 1 jour 1 court ».
« Nos créations sont ouvertes à tous, pros et amateurs, rappelle la directrice artistique de J’irai danser sur vos murs. Soit on se réunit sur l’espace public, soit on se déplace – par exemple à la prison, dans un Ehpad… Pendant le confinement, vu que les rencontres n’étaient plus possibles, on a publié des captations de nos créations ou celles d’artistes avec qui l’on travaille : des films, des spectacles, des poèmes… » Tour à tour émouvantes, drôles, entraînantes, ces vidéos donnent à voir la (très) large palette des artistes.
La période a aussi vu l’association renouer avec des projections animées sur des immeubles et l’espace public – performances qui lui ont donné son nom. Et suscité une certaine émulation. « Au nombre de messages que l’on a reçus, on a vu que les gens se sont autorisés à créer, à se sentir artistes eux aussi. Il y avait un besoin de liberté, et la création à servi d’échappatoire ».
Quelles suites en attendre maintenant ? « La période nous a confortés dans notre démarche, qui est de faire du lien, en particulier avec les personnes isolées. On espère les retrouver rapidement car il y a un énorme besoin. » Dans l’immédiat, J’irai danser sur les murs a pu rouvrir son tout nouveau lieu rue des Hauts-Pavés à Nantes, le « 45 Atelier d'art et de bien-être ».