L’étude de ressenti des discriminations a pour vocation de comprendre la perception et le vécu des discriminations dans la ville et dans la métropole, et donc d’adapter en conséquence l’action publique. Ce type d’étude a déjà été réalisé en 2015 et en 2020. Désormais elle sera réalisée tous les deux ans pour permettre un suivi plus fin de l’évolution du ressenti et du vécu des discriminations.
2024-09-02T15:29:59Z
Focus sur les principaux résultats
La perception des discriminations
43% des Nantais estiment que les comportements discriminatoires ont progressé dans leur commune contre 31% des Métropolitains hors Nantes. En 2020, 39% des Nantais jugeaient que les comportements discriminatoires étaient en progression à Nantes (soit une augmentation de 4 points en 3 ans). Cette augmentation s’explique par une sensibilité accrue des Nantais à la question des discriminations et par une meilleure connaissance du sujet.
33% des Métropolitains ont été témoins dans leur commune ou dans la Métropole de traitements inégalitaires ou de discriminations au cours de 12 derniers mois.
- Dans 6 cas sur 10, les discriminations observées sont associées à l’origine ou à la couleur de peau
- 19% des Métropolitains ont été témoins de comportements discriminatoires à l’égard d’une personne en raison de son origine et/ou de sa couleur de peau.
L’exposition aux discriminations
30% des Nantais (29% des métropolitains) disent avoir été victimes de traitements inégalitaires ou de discrimination dans les cinq années précédentes.
Les causes sont multiples puisque dans un tiers des cas, les discriminations subies relèvent de plusieurs causes. Néanmoins, les discriminations liées au genre et à l’origine sont les plus fréquentes.
• 10% des Métropolitains disent avoir été victimes de discriminations en raison de leur couleur de peau ou de leur origine
• 13% en raison de leur genre
Le contexte des discriminations
Sur l’ensemble de la population, 16 % des Métropolitaines et des Métropolitains disent avoir subi une discrimination dans le cadre professionnel. Si l’on prend uniquement en compte les actifs en emploi, 20% disent avoir subi des discriminations dans le cadre du travail ou lors d’une recherche d’emploi ou de formation.
Viennent ensuite la rue, l’espace public et les transports (6%), l’accès à une activité de loisirs ou à l’entrée d’un établissement privé (6%), la recherche de logement (3 %) et dans le cadre d’une démarche administrative (3%)
En ne prenant en compte que l’ensemble des personnes discriminées, nous nous rendons compte de ce fléau dans le cadre professionnel. Dans plus d’un cas sur deux (55%), le cadre professionnel est cité lorsque l’on demande aux personnes discriminées dans quel contexte les discriminations quelles ont subies se sont produites.
Les impacts des discriminations
13 % des métropolitains se disent très affectés par l’épreuve des discriminations.
Suite à une ou des situations de discriminations, seules 23% des personnes discriminées ont fait une démarche.
73 % des personnes victimes de discriminations en ont parlé avec des proches ou des collègues
63% ont manifesté leur mécontentement ou leur désaccord
21% n’en ont pas parlé et n’ont pas manifesté leur mécontentement
77% n’ont fait aucune démarche (la part des personnes ayant porté plainte semble cependant plus élevée qu’à l’échelle nationale)
Le taux de recours (83%) est encore plus faible chez les personnes victimes de discriminations en raison de leur origine ou de leur couleur de peau.
La connaissance des dispositifs
Dans l’ensemble les nantaises et les nantais une une connaissance correcte des dispositifs, mais qui a peu progressé depuis 2020.
Citad’elles (61%) et Allo Nantes Discriminations (39%) sont les plus identifiés. Les permanences du défenseur des Droits arrive ensuite avec 28 %.
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