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Islam, mode au 18e et écologie : 3 expos pour la fin 2021

ActualitésPublié le 16 novembre 2021

La crise sanitaire a amputé l’année culturelle 2021. Raison suffisante pour aller admirer ces trois nouvelles expositions proposées dans les lieux emblématiques de Nantes.

Arts de l’Islam : pièces exceptionnelles au Passage Sainte-Croix

Pilotée par le Musée du Louvre et la Réunion des musées nationaux, la série d’expositions Arts de l’Islam se décline dans 18 villes françaises, dont Nantes. « L’intelligence et l’originalité de ce projet, c’est de s’appuyer à la fois sur des collections nationales et locales », explique Clothilde Gautier-Courtaugis, la directrice du Passage Sainte-Croix qui accueille l’exposition, montée avec le soutien de la Ville.

Côté national, on compte six objets rares : un tambour perse peint du 19e siècle, un coffret en ivoire du 10e siècle, un plumier portatif, tous issus du département des arts islamique du Musée du Louvre, des feuillets d’un Coran mamelouk du 14e provenant de la BNF et des plaques de sanctuaire en faïence prêtées par la Manufacture de Sèvres. Les collections du Musée Dobrée ont fourni trois autres pièces remarquables : « Un ensemble de tasses et porte-tasses turcs du 18e siècle, un très beau sabre ottoman du 18e au fourreau orné de pièces semi-précieuses, un bouclier perse du 19e décoré d’or et d’argent ». Enfin, le FRAC des Pays de la Loire apporte une touche contemporaine : God is design, film d’animation de 2005 signé Adel Abdessemed où des motifs ornementaux s’entremêlent en musique.

« Ces pièces sont autant de fenêtres ouvertes sur le monde des arts islamiques, qui sont souvent méconnus du grand public », observe Clothilde Gautier-Courtaugis. Cette visée pédagogique s’illustre d’ailleurs via une importante programmation culturelle.

Du 20 novembre au 21 mars. Plus d’infos sur le site du Passage Sainte-Croix.

À la mode : toiles, textiles et Lumières au Musée d’arts

Au 18e siècle, le « style français », porté à la fois par l’aristocratie et la haute bourgeoisie, s’impose dans toutes les cours et les villes d’Europe. Le Musée d’arts de Nantes et le musée de la Mode de la Ville de Paris (Palais Galliera) ont eu l’idée de mettre en miroir des œuvres picturales avec des costumes et accessoires, explorant ainsi la mise en scène du corps au siècle des Lumières. Au total, plus de 200 objets sont présentés dans le patio, en provenance des grands musées textiles et de beaux-arts français et étrangers : outre le Palais Galliera, les musées des tissus de Lyon, de la toile de Jouy, de la Chemiserie et de l’Élégance masculine, le château de Versailles et le Louvre, le Nationalmuseum de Stockholm, le Rijksmuseum d’Amsterdam...

La scénographie spectaculaire signée Jean-Julien Simonot permet aux visiteurs d’expérimenter le goût de l’époque, sa quête de luxe et de liberté. Elle se déploie dans quatre univers distincts. Une première section témoigne de l’accélération des phénomènes de mode, dans une époque où apparaissent de nouvelles formes vestimentaires (habit et robe « à la française », « robe volante »…). La deuxième section rappelle l’importance des peintres et dessinateurs dans cette fabrique de la mode, à l’image d’un Watteau qui met ses talents au service de la toute nouvelle presse de mode. Le troisième chapitre, « Fantaisies d’artistes », explore les liens entre mondes picturaux imaginaires et vêtements. L’exposition sur conclut sur une « histoire du négligé-déshabillé » qui rappelle la vogue du négligé dans le vestiaire masculin et féminin.

Du 26 novembre au 6 mars. Plus d’infos sur le site du Musée d’arts de Nantes.

Nature en regard(s) : la démonstration écolo de Visak au Muséum

Présentée au Muséum, cette exposition du biologiste et plasticien Armand Fayard – Visak de son nom artiste –  interroge l'impact de l'homme sur le vivant. 35 de ses œuvres (estampes numériques, acryliques, collages, photographies et sculptures) sont présentées dans la salle Cuvier. Des  créations graphiques où la terre se mêle à des déchets domestiques, savants mélanges de nature et de produits fabriqués par l’homme...

« Plus qu'une simple représentation, il s'agit au travers de différents matériaux et techniques de confronter l'homme et l'animal, la force de l'un et de l'autre et d'inviter à s'interroger sur la place occupée par chacun », explique Visak. L’artiste effectue un pas de côté entre art animalier et art contemporain, avec une part d’intensité et de désenchantement, comme le démontrent les noms de ses œuvres : Dernier reflet, Fragmentation, Le chasseur, Le réchauffement, Marée noire

Du 15 décembre au 21 mars. Plus d’infos sur le site du Muséum d’histoire naturelle.