Mercredi, 18h30. Une dizaine de personnes ont répondu présentes pour la première table ronde « Tout savoir sur les déchets et l’eau », organisée dans le cadre de la concertation préalable sur le futur pôle d’écologie urbaine. La rencontre, en présence de Mahel Coppey, vice-présidente de Nantes Métropole en charge des déchets, et de Robin Salecroix, vice-président en charge de l’assainissement et de la politique de l’eau, démarre par une présentation du projet. Installé sur l’actuel site de la déchèterie et du centre de traitement et de valorisation des déchets (CTVD), le pôle accueillera d’ici 2031 la déchèterie réhabilitée et agrandie, une extension du CTVD, une nouvelle station de traitement des eaux usées et une plateforme de valorisation des biodéchets.
Le cycle de l’eau et les déchets
Philippe Gilles, directeur du cycle de l’eau de Nantes Métropole, en présente le fonctionnement. « Aujourd’hui, 4500 kilomètres de réseaux permettent de collecter les eaux usées avec, au bout de ces réseaux, 22 stations d’épuration. » La future station de traitement des eaux usées, d’une capacité de 100 000 équivalent habitants (avec une possibilité d’agrandissement en 2050), répond à plusieurs objectifs : soulager le réseau unitaire du centre-ville, éviter les déversements en milieu naturel, accroître la capacité du système d’assainissement, revaloriser les boues… Sur le volet déchets, Mauricette Chapalain, directrice des déchets de Nantes Métropole, rappelle l’objectif de « moins 20 % de déchets ménagers et assimilés d’ici 2030 par rapport à 2010 ». « Nous sommes à moins 11,5 %, c’est en bonne voie. » L’extension du centre de traitement et de valorisation des déchets doit permettre de traiter 270 000 tonnes de déchets par an contre 140 000 aujourd’hui. Le projet prévoit également la création d’une plateforme de valorisation des biodéchets : plus de 300 000 habitants devraient bénéficier de ce service avec 10 000 tonnes déchets alimentaires collectés chaque année.
Des échanges nourris
Place au temps de questions-réponses. « Quel est le pourcentage vraiment valorisé dans nos sacs jaunes ? », s’interroge un habitant. « Ils sont très massivement recyclés, on est à 92 % à l’échelle nationale », lui répond Nicolas Garnier, directeur général de l’association Amorce. Déchets des professionnels, déchèterie de Tougas, pollution liée à l’incinération… Les questions fusent. « Le tri est plus difficile en appartement, l’habitat collectif peut-il être un frein ? », demande Alyette, étudiante en aménagement du territoire. Réponse de Nicolas Garnier : « Il faut que cet habitat soit adapté et que l’on apprenne à trier correctement. Nous sommes de meilleurs trieurs qu’il y a dix ans et de moins bons trieurs que dans dix ans ! »
« Je souhaitais compléter mes connaissances sur ces questions, cette table ronde m’a permis d’avoir des données chiffrées à l’échelle de la métropole, explique Marie, enseignante en BTS géomètre topographe. Je suis aussi venue en tant que riveraine car j’habite près du Grand Blottereau. Je trouve le projet pertinent, on sait qu’il y aura des nuisances pendant les travaux mais il faut penser collectif. »
Les prochains rendez-vous
Une deuxième table ronde « Alliance des territoires et solidarités » aura lieu le mercredi 8 novembre, de 18h30 à 20h30, à la Manufacture (10 bis boulevard de Stalingrad). La réunion sera également diffusée en direct sur la plateforme numérique du dialogue citoyen. Un troisième rendez-vous « Les impacts, on en parle ! » se tiendra le mercredi 15 novembre, de 18h30 à 20h30, toujours à la Manufacture.
Participez à la concertation
Pour connaître les détails du projet d'écologie urbaine et contribuer à la réflexion, rendez-vous sur le site du dialogue citoyen.