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Comment la Ville aide-t-elle les personnes en grande précarité ?

ActualitésPublié le 13 janvier 2025

La solidarité fait partie de l'histoire du territoire. Rencontre avec Abbassia Hakem, ajointe à la Ville de Nantes en charge de la solidarité et à l'isolement social.

Abbassia Hakem, adjointe à la Ville de Nantes en charge de la solidarité et à l’isolement social ©Nantes Métropole
Abbassia Hakem, adjointe à la Ville de Nantes en charge de la solidarité et à l’isolement social ©Nantes Métropole

Pourquoi la ville est-elle engagée sur les solidarités ?

À Nantes, nous sommes déterminés à soutenir celles et ceux qui ont besoin d'un coup de pouce, à un moment de leur vie, pour payer leur loyer, les frais de santé, d'alimentation et de factures d'énergies. C'est une question de dignité, mais aussi la condition d'une société apaisée.

Comment se déploie cette solidarité ?

Cette action, nous la menons au quotidien aux côtés de l'ensemble de nos partenaires assoicatifs, ainsi qu'avec l'État lorsqu'il s'agit d'hébergement d'urgence, puisque c'est sa compétence. Je citerais deux actions concrètes.  Nous prenons nos responsabilités, en consacrant 2,35 millions d'euros supplémentaires pour notre stratégie nantaise des nouvelles solidarités. Nous faisons le choix de renforcer le service public en proximité, pour un meilleur accès à ses droits, avec l'ouverture de nouveaux guichets du CCAS, comme au pôle Daniel Asseray. Nous faisons aussi le choix de revaloriser les aides financières du CCAS, avec l'attribution d'une demi-part supplémentaire dans le quotient familial des familles monoparentales, ainsi que l'ouverture de ces aides aux jeunes de 18 à 25 ans.

Quel constat ressort des Assises des nouvelles solidarités ?

La solidarité fait partie de l'histoire de notre territoire. Pour agir plus efficacement, nous avons rassemblé nos différents partenaires lors des Assises des nouvelles solidarités, en 2022.Ces assises nous ont permis d’identifier les nouveaux besoins des personnes en situation de précarité, pour pouvoir y répondre au mieux. Ainsi, nous avons identifié une problématique essentielle, celle du non-recours aux droits : près de 50 % des personnes ayant droit à des aides, n’en font pas la demande, faute d’information.

« La pauvreté est multifactorielle »

Selon Maxime Boidin, directeur du Centre communal d'action sociale (CCAS) de la Ville de Nantes et des solidarités de Nantes Métropole :  « La grande précarité, c’est le produit d’un ensemble de facteurs qui ne sont pas simplement financiers : les addictions, la solitude, un divorce ou un trouble psychique peuvent très vite fragiliser un parcours de vie »

C’est pourquoi le CCAS de Nantes propose un accompagnement et dispose d’une palette d’outils, comme les aides financières, les aides aux factures d’énergie ou le microcrédit, que chacun peut solliciter en cas de coup dur. En parallèle, les dispositifs d’accueil d’urgence : les douches et le restaurant social de l’espace Agnès Varda, le village solidaire des 5 Ponts, restent des lieux indispensables pour répondre aux besoins vitaux : se nourrir, se loger, se laver.. Enfin, la Ville attribue une aide financière et matérielle aux associations (Restos du Cœur, Croix Rouge, Emmaüs...) qui complètent l’offre de solutions sur le territoire. « A Nantes, la solidarité est un travail d’équipe », conclut Maxime Boidin.