La 3e édition du concours littéraire « La Loire dans tous ses états » s’est déroulée avec succès. Depuis sa création dans le prolongement du grand Débat « La Loire et nous », il a su attirer une audience tant en France qu’à l’international, avec des participants venant de Belgique, du Canada, d’Italie ou encore du Congo.
En termes de parité, le concours se distingue avec un équilibre quasi parfait entre hommes et femmes parmi les participants. « Nous avons reçu 58 nouvelles écrites par des femmes contre 56 par des hommes, et pour la poésie, c’est à peu près pareil : 67 femmes et 63 hommes », précise Éric Perraud, président de l’association Îles’Liens qui organise le concours avec l’association des Romanciers nantais. Une parité, également respectée au sein du jury composé de 50 lectrices et lecteurs.
Des récits venus de tout près… et de très loin
« La diversité des œuvres soumises a impressionné le jury, notamment par la variété des thématiques abordées ». Deux grandes tendances se dégagent : la fiction et l’écologie. Plusieurs auteurs ont choisi d’écrire sur des sujets environnementaux, en lien direct avec l’état actuel de la Loire. L’une des nouvelles explore par exemple la disparition des civelles, ces jeunes anguilles autrefois abondantes dans le fleuve. D’autres récits se sont attachés à des traditions locales, comme l’histoire des lingères, ces femmes qui lavaient autrefois le linge dans les eaux de la Loire.
Certaines nouvelles, venues de l’étranger, ont su étonner par leur originalité. L’un des lauréats, originaire de Belgique, a imaginé un nageur se liant d’amitié avec un saumon dans les eaux du fleuve, dans un récit teinté de poésie et de symbolisme.
Érik Orsenna et Lise Prat-Cherhal, parrain et marraine de l’édition
Pour cette édition, le concours bénéficie du soutien d’Érik Orsenna, académicien et président de l’Initiative pour l’avenir des grands fleuves (IAFG), une association dédiée à la protection des grands fleuves du monde. Pour lui, « les fleuves et les rivières sont des personnages qui ne demandent qu’à être contés. Chaque fleuve a son originalité. Ses couleurs, sa musique, ses saisons, ses qualités et ses défauts. Pour chacun, je cherche toujours le mot qui le résume. Pour la Loire, c’est facile : c’est la liberté ! »
Le concours a également eu l’honneur de compter Lise Prat-Cherhal, chanteuse et compositrice, comme marraine. « Lise Prat-Cherhal ne s’est pas contentée de prêter son nom à l’événement, souligne Éric Perraud. Elle a assisté à certaines réunions du jury et, surtout, a pris l’initiative de mettre en musique l’un des poèmes sélectionnés, celui de Simon Martin-Cargas, qu’elle a interprété sur scène lors de la cérémonie de remise des prix. »
La Loire reçoit, samedi 16 novembre au Lieu unique, d’autres fleuves qui voudraient aussi écrire… « Vers une internationale des rivières, temps fort 2 » est une proposition de l’écrivain, chercheur et artiste Camille de Toledo.
Plus d'infos sur le site du Lieu Unique.