2019-09-06T10:47:50Z

Nantes, la nuit : une ville citoyenne et solidaire

La politique de la Nuit menée par la Ville de Nantes veille à assurer la tranquillité et la sécurité de toutes et tous.

La tranquillité publique la nuit est souvent abordée sous l’angle de l’insécurité et des nuisances sonores. À Nantes, la solidarité aux personnes vulnérables, l’égalité Femmes-Hommes et les questions de santé publique sont autant de point abordés et intégrés à la réflexion menée par le Conseil de la Nuit.

Aux mesures traditionnelles, comme la vidéoprotection en 7j/7 et 24h/24 ou l’extension des horaires de la police municipale, viennent s’ajouter des réponses adaptées et équilibrées à destination de publics ciblés.

En s’appuyant sur des diagnostics, le Conseil nantais de la Nuit travaille sur la mise en place d’actions tournées vers la prévention et la médiation en partenariat avec les associations et les acteurs de la nuit.

Rendre visibles et aider les personnes vulnérables

En 2017 et 2018, un diagnostic a été conduit auprès de deux populations identifiées comme « vulnérables » : les personnes en situation de prostitution et les personnes sans-abri. Objectif : trouver des solutions en matière d’orientation, d’hébergement, de restauration, de santé, de sécurité et de cohabitation entre les différents usages de la nuit.

Les ateliers ont été portés par la Ville de Nantes en co-construction avec des acteurs volontaires et présents sur le terrain tels que Médecins du Monde, Paloma, la Maraude du Resto du cœur et la Halte de nuit.

Agir pour l’égalité Femmes/Hommes dans l’espace public la nuit

Dans la continuité de l’arrêt à la demande dans les bus, le Conseil nantais de la Nuit et le Conseil nantais de l’ Égalité Femmes-Hommes ont travaillé à une meilleure compréhension des usages des femmes dans l’espace public la nuit.

La façon de se déplacer à pied, de prendre le tramway, de s’attarder sur l’espace public ou de profiter de l’aménagement urbain n’est pas vécue de la même manière par les femmes et hommes. C’est ce que souligne l’étude Agir pour l'Égalité entre les femmes et les hommes la nuit sur l'espace public (Format PDF – 908 Ko).

Ce diagnostic a pu identifier des axes de travail prioritaires pour 2018 et 2019 :

Prévenir les risques liés à l’alcoolisation et la prise de stupéfiants

Depuis 2016, la Ville développe et renouvelle des dispositifs de sécurité et de prévention en partenariat avec des associations ou des bureaux d’étudiants :

Les cafés citoyens au quotidien

Reconnaissables par un macaron, ces 27 établissements de nuit du collectif Culture Bar-Bars proposent un lieu de repli, d’écoute et d’assistance : accès à l’eau et aux toilettes, informations sur les transports, possibilité d’appeler un taxi, les secours ou de recharger son portable…

Réduire les nuisances sonores et troubles du voisinage

Afin de lutter contre les nuisances sonores, la brigade nocturne rattachée à la Maison de la tranquillité publique régule les conflits entre bars et riverains. Elle intervient sur appel ou suite à des courriers de plainte de riverains et effectue des contrôles à l’improviste pour faire respecter la réglementation.

Pour les soirées organisées en appartement, un dispositif permettant d’intervenir à froid, une convocation en mairie, est en cours de construction. En attendant, les syndics sont sensibilisés à leur obligation de médiation.

Enfin, pour résorber les nuisances plus diffuses sur l’espace public, les réflexions s’orientent vers la réduction des temps d’attente des transports, la création de parcours éclairés ou d’espaces de regroupement apaisés, éloignés des habitations, comme les tables gourmandes à Feydeau ou la première station nocturne mise en place square Daviais.

En chiffres

336 personnes en situation de prostitution croisées à Nantes par Paloma en 2017

80 à 100 personnes dites « très désocialisées » pour une file active de 300 personnes sans domicile fixe à Nantes (SIAO 44 - début 2018)

95 cameras dans l’espace public

20 bouées au Hangar à bananes et sur la Passerelle Schoelcher

27 bars ont le macaron « Cafés citoyens au quotidien »

50 demandes d’arrêts effectués dans les bus du 2 novembre 2015 au 30 avril 2016

Pour aller plus loin