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Face à la 5e vague, « la course de vitesse s’engage »

ActualitésPublié le 26 novembre 2021

Le rebond épidémique du Covid-19 est préoccupant. Pour le contrer, la 3e dose de vaccin est essentielle. Pourquoi faire ce rappel et comment prendre rendez-vous ?

Le vaccin protège à 96% contre les formes graves de la maladie.
Le vaccin protège à 96% contre les formes graves de la maladie.

Quelle est la situation épidémique aujourd’hui dans le département ?

« La situation est extrêmement préoccupante. C’est une 5e vague intense », insiste Jean-Jacques Coiplet, le directeur de l’Agence régionale de santé (ARS) des Pays de la Loire. Toute la région est concernée et dans le département de Loire-Atlantique, les chiffres sont évocateurs : le taux d’incidence a bondi pour s’établir à 204,2 au 25 novembre 2021. Le taux de positivité des tests (nombre de tests positifs pour 100 tests sur les 7 derniers jours) a grimpé à 5,2, signe d’une circulation plus intense du virus. Actuellement, 90 personnes sont hospitalisées dans le département, dont 16 en réanimation.

Où faire ma dose de rappel ?

Vous pouvez prendre rendez-vous sur Doctolib, vous rendre dans une pharmacie près de chez vous (certaines vaccinent sans rendez-vous) ou appeler le 0 800 730 957 (pour les plus de 80 ans) et le 0 800 009 110 (pour tous). Par ailleurs, la Ville de Nantes s’adapte et élargit les heures d’ouverture du centre de vaccination qui se situe à la salle Nantes-Erdre. Jusqu’au 3 décembre : ouverture 7 jours sur 7 de 9h à 17h puis, à compter du 4 décembre, ouverture 9h à 19h (toujours 7j/7). Attention, il est nécessaire de prendre rendez-vous.

Pourquoi ce rebond épidémique ?

L’efficacité du vaccin n’est plus à démontrer. « Il protège à environ 96 % contre les formes graves et agit sur la transmission : au début du schéma de vaccination complet, il est efficace à 80 % puis diminue avec le temps, à 4 ou 5 mois », explique le docteur Pierre Blaise, directeur scientifique de l’ARS Pays de la Loire. 
Comment expliquer le rebond épidémique alors que près de 70 % de la population française a reçu deux doses de vaccin ? « Ce n’est pas l’échec de la vaccination ! Nous avons eu une avance décisive cet été face au variant Delta : on a pu maîtriser cette vague grâce à la vaccination massive. La météo a aussi été une alliée importante puisque nous avons pu profiter des activités en extérieur », rappelle Pierre Blaise. Mais le scénario redouté est là : « Les températures ont chuté et on sait que les anticorps produits par le vaccin baissent avec le temps. Il faut rappeler que sans mesures barrières, ce variant a la même contagiosité que la varicelle. » Face à ce constat, nous devons aujourd’hui « redonner de l’énergie au vaccin pour faire chuter la transmissibilité, c’est une course de vitesse ! Il est donc primordial de faire une dose de rappel puisque l’on sait que ce rappel réactive les cellules immunitaires. »

Outre le vaccin, comment se protéger ?

Les gestes barrières restent indispensables contre la transmission : reprise des distances, port du masque, utilisation du gel hydroalcoolique, etc. « C’est essentiel de revenir à ce qu’on a appris à faire et de se faire tester dès que l’on a des symptômes. Tout le monde doit se mobiliser », conclut Pierre Blaise.

Le pass sanitaire conditionné à la 3e dose

Olivier Véran, ministre de la Santé, a annoncé jeudi 25 novembre l’ouverture de la 3e dose à tous les Français dès 18 ans, à faire à partir de 5 mois après la seconde dose. Et à compter du 15 janvier, la validité du pass sanitaire des 18-64 ans sera conditionnée à ce rappel.