Faites monter sur une même scène Ko Ko Mo, Cabadzi, INÜIT, Elmer Food Beat ou encore Zaho de Sagazan. Faites entrer 20syl et ses collègues d’Hocus Pocus pour donner le tempo et la mesure. Mélangez le tout. Vous aurez la recette locale (très) énergique imaginée pour les 30 ans du festival Les Escales.
Samedi 30 juillet, sur la grande scène du port, Saint-Nazaire va vivre au rythme d’une création musicale inédite. Pendant près de deux heures, une vingtaine d’artistes du territoire seront réunis pour faire bouger les corps, sous la houlette du cofondateur d’Hocus Pocus et C2C. « Ça génère pas mal de stress, avoue tout sourire le Nantais, du haut de sa vingtaine d’années d’expérience. Et même si je serai en backing band (groupe d'instrumentistes) avec les musiciens d’Hocus, il va falloir que je reprenne le micro. Je suis derrière ces derniers temps, ma voix est à retravailler. »
« Un défi »
Diffusé sur France 3, le concert des 30 ans est « un défi assez important » monté il y a 6 mois, presque en secret. L’idée ? « Créer une fête ludique qui retrace l’histoire du festival, tout en croisant les générations et les styles. On y retrouve les plus anciens comme Titi Robin, Lo’jo ou Elmer Food Beat et des artistes en devenir comme Philemone ou Degree. » Entre Nantes et Saint-Nazaire, les musiciens ont pendant plusieurs semaines répété leurs gammes, dans une excellente ambiance : « Il y a un vrai plaisir de se retrouver ! La création sur le territoire est riche, hybride. Elle s’ouvre beaucoup, les artistes n’ont pas peur de collaborer ensemble. Il n’y plus de frontières entre les musiques urbaines et les musiques électroniques », conclut 20syl qui, à 43 ans, s’apprête à relever un nouveau challenge dans une carrière déjà très riche.
Le grand retour des Escales à Saint-Nazaire
Du vendredi 29 au dimanche 31 juillet sur le port.
Trois jours de festival, quatre scènes principales, une dizaine d’artistes par jour… Pour ses 30 ans et son grand retour après deux années d’annulation, Les Escales met les petits plats dans les grands. À côté de ses têtes d’affiche – Clara Luciani, Kungs, Woodkid, Gaëtan Roussel, Suzane, etc. – le festival met le cap sur l’international. « On a contacté plusieurs festivals au Brésil, au Danemark ou encore en Ouganda pour qu’ils nous proposent des artistes émergents », explique Gérald Chabaud, son directeur. « Et la billetterie part bien. À un niveau supérieur à 2019, date de la dernière édition (45 000 entrées au total). On est sur une bonne vitesse de croisière ! »
