[Dossier] Les 5 nouveautés de la rentrée scolaire 2022

Dites 115 ! La dernière née des écoles nantaises s'appelle Alice Guy. Construite sur le site de l'ancienne caserne Mellinet, elle accueille dès cette rentrée 4 classes maternelles et élémentaires (79 élèves). A terme, elle pourra accueillir 6 classes maternelles et 10 élémentaires, soit 300 élèves. D’ici à 2030, 1700 logements s’installeront sur le site de l’ancienne caserne. Il était donc nécessaire d’y créer un nouvel équipement. Le bâtiment a été conçu pour être énergétiquement performant. Il compte trois toitures végétalisées, dont une à visée pédagogique accessible aux enfants, tandis que la toiture centrale est équipée de panneaux photovoltaïques. Autre originalité : l’espace sportif et la salle polyvalente, utilisés la journée par les enfants, pourront être accessibles hors du temps scolaire pour les associations du quartier.

Cette année scolaire verra aussi l'ouverture de l'école Germaine Tillion, sur la ZAC Champ de Manœuvre. Elle accueillera dans un premier temps un centre de loisirs le mercredi après-midi. Ses premiers élèves arriveront après les vacances d'automne. Ce seront les élèves de l'école Beaujoire, qui fera l'objet de travaux. Et les premiers enfants de la ZAC investiront Germaine Tillion en septembre 2023. Quant aux élèves de l'école élémentaire du Coudray, ils emménagent dès la rentrée dans des locaux neufs, avec une nouvelle cour. L'école Marie-Anne du Boccage doit, elle, rouvrir d'ici quelques semaines après une restructuration complète. Enfin l'école des Châtaigniers a bénéficié de travaux d'extension de l'école maternelle et d'une cour transformée. D'autres chantiers sont en cours dans les écoles Alain Fournier, Coudray, Fellonneau, Doulon-Gohards (école neuve), Les Plantes, Lucie Aubrac, Mutualité, Urbain Le Verrier. Et celui de l'école de la Beaujoire démarrera lors des prochaines vacances d'automne. Des travaux conduits dans le cadre du schéma directeur des écoles de la Ville de Nantes, une programmation qui vise à rénover, entre 2017 et 2025 pas moins de 22 écoles et à en créer 9, pour un investissement de près de 260 M€. 

Pour autant, les autres écoles ne sont pas oubliées. D'importants travaux dits "d'entretien durable" ont été menés cet été sur 19 établissements (menuiseries, sols, faux plafonds, chaufferies...). Et des travaux d'amélioration plus modestes se poursuivent au fil de l'année scolaire. Au total, 44 écoles ont été concernées par ces travaux, pour un montant de 5M€. Par ailleurs, la rénovation thermique des écoles se poursuit, à l'mage de l'école Sarah Bernhardt. 35 écoles ont été équipées de filtres solaires depuis 2018 pour améliorer leur confort thermique. Et les toits s'équipent. 12 écoles du schéma directeur disposent ou vont disposer de panneaux photovoltaïques, dont 8 bénéficient également de toitures végétalisées, et les installations se poursuivent dans d'autres écoles (Contrie, Gay Lussac...). De quoi couvrir 30% des besoins énergétiques de ces écoles. 

A l'école des Châtaigniers (quartier Dervallières-Zola), les élèves sont des pionniers : ils sont les premiers à évoluer dans une cour débitumée, qui réponde aux ambitions de la Ville de Nantes sur ce sujet : climatiquement adaptée, inclusive et favorisant l'égalité fille-garçon, insérée dans le quartier, écogérée et vivante, ludique et éducative L'objectif est de renouveler 30% des 134 cours existantes selon ces principes d'ici à 2026. Outre les cours des nouvelles écoles, en cours ou en projet, 24 cours vont être réhabilitées ou bénéficier d'importants travaux d'ici 2026, pour un budget de 6M€. Une démarche pour laquelle la communauté éducative et les enfants sont associés. 

« Je suis satisfaite que nos engagements sur les cours d’école voient le jour, indique Ghislaine Rodriguez, adjointe à l'Education de la Ville de Nantes. Nous nous sommes engagés à travailler sur une ville résiliente : les écoles doivent pouvoir faire face aux vagues de chaleur, aux phénomènes météo intenses. C'est pourquoi ces cours font la part belle au végétal, avec des sols plus perméables, et un usage moins genré et plus en rapport avec la nature. »

Depuis la rentrée 2021, deux repas sur les cinq servis chaque semaines aux enfants des écoles nantaises étaient végétariens. Si vous le souhaitez, votre enfant pourra, à partir du 7 novembre, se voir proposer un repas végétarien lorsque de la viande sera au menu. Ce ne sera pas le cas lorsque du poisson ou des œufs seront proposés. Une façon de répondre à la fois aux demandes des familles et aux enjeux de transition écologique. Les familles d'enfants scolarisés dans les écoles publiques nantaises recevront une fiche de renseignement du périscolaire Léo Lagrange Ouest dans laquelle elles pourront indiquer si elles souhaitent bénéficier de cette option et faire goûter à leurs enfants les gratins de pommes de terre, chilis de légumes, lasagnes végétales et toutes les spécialités appétissantes imaginées par la diététicienne de la direction de l'éducation.

La Ville mène en parallèle un important travail pour fournir des produits bios et locaux. Ainsi au premier semestre 2022, 40% des produits servis aux enfants seront issus de l'agriculture biologiques, soit le double des préconisations de la loi Egalim de 2018. Elle se fournit par exemple en yaourts et desserts bios à Saint-Omer de Blain, en légumes à Saint-Herblain, en saucisses et charcuterie à la Châtaigneraie ou encore en légumes secs à la Roche-sur-Yon. Objectif : des produits de qualité, le soutien aux producteurs et une empreinte carbone réduite. A noter que les tarifs de la restauration scolaire n'évalueront pas à la rentrée (entre 0,85 et 6,28€ selon le quotient familial), en dépit de l'inflation qui touche les denrées alimentaires. « Le coût de la fabrication d'un repas est de 12€, 17€ si on compte le personnel, souligne Johanna Rolland, maire de Nantes et présidente de Nantes Métropole. Et les prix des achats augmentent d'environ 15%. C'est la ville qui va assumer, sur son budget propre. Car l'attention que nous portons au pouvoir d'achat des familles est prioritaire.»

Côté vaisselle et couverts, l'idée est d'éliminer progressivement le plastique. Pour cela, les enfants utilisent désormais des pichets en inox, des assiettes et verres en verre. Les produits, préparés à la cuisine centrale de Nantes, sont réchauffés dans les restaurants scolaires. Les contenants en inox vont progressivement être déployés dans les 89 cantines nantaises d'ici la fin de l'année 2023. De quoi réduire de 56% la consommation actuelles de barquettes plastique. A noter aussi que pour réduire les déchets, les serviettes en tissu fournies par les parents, déjà adoptées par les élèves de maternelles, vont remplacer les serviettes en papier pour les élèves d'élémentaire. 

Chaque matin avant le début de la classe, chaque midi, chaque soir, ce sont les 865 animatrices et animateurs de l'association Léo Lagrange Ouest qui accueillent et encadrent vos enfants sur le temps périscolaire. 1400 enfants fréquentent l'accueil du matin en moyenne, 15 000 le midi et 6000 le soir. Le marché qui liait la Ville à l'association a été renouvelé pour deux ans, et augmenté à hauteur de 21,3M€. Une augmentation de 3M€, dont la moitié correspond à l'évolution de la convention collective de l'animation et à la valeur du point déterminant la rémunération des animatrices et animateurs. L'objectif est d'une part d'améliorer les conditions de travail de animateurs, qui sont contraint d'évoluer sur des horaires fractionnés, mais aussi d'augmenter la qualité du service offert aux familles, avec un souci de cohérence avec le projet éducatif de la Ville de Nantes « Bien grandir à Nantes ».

Le temps de travail des animatrices et animateurs va donc augmenter, et ils bénéficieront d'une formation minimale de 21 heures par an. « La Ville a fait le choix de financer des parcours de formation supplémentaire, de consolider les animateurs de la mission inclusion en leur proposant des CDII (contrat de travail à durée indéterminée intermittent, qui permet au salarié d'alterner des périodes travaillées et des périodes non travaillées, ndlr), souligne Fouad Sehabi, directeur de la mission périscolaire Nantaise de Léo Lagrange Ouest. On augmente le pôle des animateurs volants, qui peuvent palier les absences, et 20 postes d'adjoints de direction sont créés dans les REP (réseau d'éducation prioritaire, ndlr). Cela va nous aider à fidéliser les animateurs. » Car les difficultés de recrutement sont importantes dans le secteur de l'animation. « Sur le plan du recrutement, nous n’échappons pas aux difficulté nationales, mais Nantes est en avance sur bien d’autres villes, avec 91% de nos équipes en CDII. Pour cette année, il nous reste des postes à pourvoir, mais les étudiants sont rentrés, nous avons reçu 60 à 70 candidatures, nous les traitons en ce moment. »

Partenaire historique de la Ville de Nantes, l'Accoord accueille les enfants de 3 à 12 ans le mercredi après-midi et pendant les vacances scolaires.  Au total, l'Accoord propose 3000 places le mercredi. Une capacité qui s'est étoffée depuis trois ans, avec 650 places supplémentaires, dont 200 cette année. Trois nouveaux centres de loisirs ouvrent en effet lors de cette rentrée. Celui de l'école Alice Guy accueillera les enfants les mercredis et vacances scolaires, à partir de septembre. Celui de l'école Lamoricière les accueillera seulement le mercredi, là aussi à partir de septembre. Enfin, l'accueil de loisirs Germaine Tillion accueillera les enfants les mercredis à partir de cet automne. Au total, ce sont donc désormais 40 centres de loisirs qui sont pilotés par l'Accoord qui travaille sur un nouveau projet éducatif avec les professionnels et les usagers.