C’est un travail de longue haleine, ou un loisir inépuisable – selon la façon dont on l’envisage. La recherche généalogique passionne en tout cas un nombre grandissant de Français. Selon la Fédération française de généalogie, ils sont environ cinq millions à la pratiquer, et près de sept Français sur dix auraient déjà effectué des recherches sur leur nom ou leurs origines. L’avènement du numérique a, il est vrai, considérablement simplifié les règles du jeu.
Les Archives de Nantes sont pleinement inscrites dans le mouvement, en mettant à disposition quantité de ressources via son site internet. « Nous sommes une des seules villes en France à avoir mis en ligne la totalité de l’état-civil selon les critères réglementaires : les actes de naissance jusqu’en 1918, les décès jusqu’en 1993, les mariages jusqu’en 1943… », explique Véronique Guitton, directrice du service.
Hormis ces registres, qui forment la base de toute recherche puisqu’ils permettent de remonter le fil des générations, les Archives de Nantes mettent à disposition d’autres sources à ne pas négliger. « C’est le cas des listes électorales, qui peuvent être très pratiques pour retrouver des ancêtres, des recensements de population lorsque l’on connaît le lieu de résidence des personnes, ou encore les registres d’inhumation », poursuit la responsable. Certaines ressources numérisées sont plus inattendues, à l’image des fiches familiales des réfugiés de la Première Guerre mondiale : « On y retrouve beaucoup de personnes originaires du Nord et de Belgique, et qui pour certaines ont fait souche à Nantes, comme Aimé Delrue ou la famille Mouglalis.»