Le nombre d’inscrits à la distribution alimentaire de l’association Vivre Libre 44 sur le quartier du Breil a plus que doublé depuis le premier confinement. « Nous sommes passés de 372 à 832 inscrits, constate Yasmina Cappato présidente de l’association. Je ne parle plus de précarité sur le quartier mais de pauvreté. » Tous les lundis après-midi à la salle festive du Breil, 120 colis alimentaires contenant une vingtaine de produits sont distribués par les habitants du quartier eux-mêmes. Chaque foyer a un colis toutes les 4 à 5 semaines, impossible de faire plus.
« Nous ne faisons pas d’aide alimentaire comme d’autres associations, précise Yasmina Cappato. Cette distribution est surtout l’occasion de toucher des personnes qu’on ne voit nulle part, de créer du lien, de faire connaître les activités de Vivre Libre 44. Et ça marche.» Des habitants accueillis viennent grossir les rangs des bénévoles et la salariée du CCAS de la Ville de Nantes est présente chaque lundi pour l’accès aux droits, rencontrent des personnes hors des radars de l’institution.
Être présente sur le quartier
Cette distribution alimentaire zéro gâchis avait commencé petit dans les locaux du café de l’association Au p’tit bonheur en janvier 2017. Elle a rapidement pris de l’ampleur s’installant ensuite à côté dans le local « La cerise sur le gâteau » avant d’intégrer la salle festive au premier confinement. « Nous travaillons en parallèle sur la nutrition avec l’association Du pain sur la planche, ajoute Yasmina Cappato. Nous avons également des partenaires qui viennent pour proposer un petit spectacle de théâtre ou autre. »
Véritable lieu de vie et d’échanges sur le quartier, le café Au p’tit bonheur manque cruellement aux habitués et à tous ceux qui y passent. « Heureusement l’Antre d’Eux, notre nouvel espace d’écoute et de bien-être, est ouvert tous les jours pour garder un lien avec les personnes très isolées, conclue Yasmina Cappato. » Coûte que coûte Vivre Libre 44 reste présente sur le quartier pour les habitants.